Médecines naturelles et formation professionnelle, peut-on compter sur l'Union Européenne?
Reconnaissance. C’est l’un des mots qui revient le plus souvent lorsque l’on parle de médecines naturelles ou non conventionnelles. Qu’il s’agisse de disciplines : nutrition, homéopathie, thérapies corporelles ou de produits naturels, la même question revient sans cesse : quand nos pratiques seront-elles reconnues ?
Pour aider différentes familles de thérapeutes à obtenir ce saint graal qui permet à une profession d’exister sans être accusée d’emblée de sorcellerie ou de charlatanisme, l’IPSN a choisi la méthode forte : campagnes, vidéos, mobilisation massive, négociations avec les pouvoirs publics etc.
Mais, il existe d’autres manières de faire avancer ces combats. Et, de ce point de vue, travailler sur la formation professionnelle est particulièrement utile.
C’est le pari qu’a fait l’association R.E.FO.R.MED ® aisbl : Regroupement Européen pour la FOrmation et la Reconnaissance des MEDecines non conventionnelles.
Sa présidente-fondatrice, Dominique Delaporte, travaille depuis 2004 à élaborer un tronc commun européen de formation dans quatre domaines spécifiques :
– La nutrition
– La phytothérapie et l’aromathérapie
– Les techniques corporelles
– La réflexologie
L’association R.E.FO.R.MED ® aisbl réunit aujourd’hui des organismes de formation, des praticiens de santé naturelles, médecins et non médecins de 7 pays européens : la France, la Belgique, l’Italie, le Luxembourg, la Roumanie, la Grèce et Suisse (qui toutefois n’est pas dans l’Union européenne).
Depuis 2008 l’association répond à des appels à projet européen dans le cadre du programme Leonardo da Vinci consacré à l’éducation et à la formatuon tout au long de la vie (Life long learning – LLL)
Depuis plusieurs mois, R.E.FO.R.MED ® aisbl, participe aux conférences et séminaires ECVET élaborant des recommandations sous l’égide de la Commission européenne. C’est à cette occasion que Dominique Delaporte, a invité l’IPSN à participer au Forum annuel ECVET 2012.
La Journée ECVET à la Commission européenne
Il existe au niveau européen, une agence dont le rôle est e promouvoir et « d’implémenter » la formation professionnelle à travers l’UE. Il s’agit du CEDEFOP. Il a été créé en 1975 et son siège est basé à Salonique en Grèce.
Concrètement, cette agence européenne propose concomitamment avec la Commission européenne (Direction générale Education) des outils tels que l’europass (CV européen) ou plus récemment : « ECVET ». C’est pour découvrir ce qui se cachait derrière cet acronyme barbare que l’IPSN s’est rendu à l’hôtel Husa President à Bruxelles, le 30 Mai dernier, où avait lieu la fameuse réunion.
Il s’agit en fait d’un « outil » à destination des acteurs de la formation professionnelle en Europe : pouvoirs publics, formateurs ou employeurs. Le but est à la fois de constituer un réseau des professionnels européens intéressés par la formation professionnelle et de favoriser une reconnaissance des compétences et des savoirs d’un pays à l’autre. ECVET concerne aussi l’enseignement non formel et l’enseignement informel.
Pour les médecines naturelles cet aspect est essentiel dans la mesure où une partie importante de la formation est dite non formelle, c’est-à-dire qu’elle n’est pas dispensée au sein d’un établissement de formation.
A travers ECVET, les instances européennes espèrent promouvoir la reconnaissance mutuelle entre Etats membres.
Mais avant d’y parvenir, encore faut-il que les différents Etats s’accordent sur un tronc commun de compétence à définir pour chacune des branches professionnelles concernées. C’est un immense défi auquel R.E.FO.R.MED ® aisbl s’est consacré à plein.
Il va sans dire que l’IPSN soutient pleinement Dominique Delaporte dans ce combat de longue haleine sans lequel nous ne pourront pas avancer dans la reconnaissance durable de nos professions.
all my support in this venture Dominique!
knowing you , you cvannot fail.
Maika aromatherapeute
cette reconnaissance sera certainement difficile à obtenir, du fait des lobbying tels que les laboratoires et l’industrie pharmaceutique. Meme si l sujet est important !
une reconnaissance mutuelle de la médecine douce dans l’ue permettrait de développer et controler sa pratique, de mieux informer les patients sur les voies de guérison qui leurs sont offertes.
Jessica
Le soutien à l’homéopathie dont l’efficacité ne dépasse jamais celle du placebo n’est il pas une forme de lobbying pour ces fabricants?
J’ai une rechute hépatite c
Puis je me soigner avec la phytothérapie ?
Entre 4 ans et 7 ans, mon fils cumulait les bronchites-asthmatiques et les traitements qui vont avec jusqu’à ce qu’il fasse une méga-crise avec 3 jours d’hospitalisation à la clefs et « gavage » de corticoïdes !!! En sortant de l’hopital, je me suis tournée vers les pratiques « parallèles »… « Ostéopathie » (avec la méthode Gesret), et d’autres outils thérapeutiques comme l’homéopathie et un suivi de fond par un pneumologue classique !!!
Si le dit pneumologue était lui-même choqué par les doses administrées lors de l’hospitalisation, il a été extrèmement surpris par la rapidité de « récupération » de Yann (sans savoir que nous suivions le protocole GESRET) !!! Le fait est qu’aujourd’hui plus de « crises d’asthme » du tout… et un suivi homéopathique pour le traitement de fond car les crises étaient dûes principalement à une allergie aux acariens (entre autre) !!! Je suis juste triste et désolée de constater que ces « outils » ne soient pas proposés à l’hôpital comme alternative aux traitements « lourds » classiques et aux conséquences sur l’organisme !!!