Soutenez le Professeur Séralini le 1er septembre 2023 !

Chère amie, cher ami,

Le 1er septembre prochain aura lieu un rassemblement devant le Tribunal de Grande Instance de Paris 17e (métro Porte de Clichy) en soutien au Pr Gilles-Éric Séralini.

Cet événement est organisé par l’association Secrets Toxiques, un organisme dont l’objectif est d’alerter le grand public et les autorités sur les dangers des pesticides(1).

Secrets toxiques : une campagne pour relancer le débat sur les pesticides auprès des autorités et du grand public

Secrets toxiques est issue d’autres associations telles que Nature et Progrès, Générations Futures et 60 autres associations(1).

Secrets Toxiques a organisé par exemple un colloque en décembre dernier à l’Assemblée Nationale pour dénoncer la mauvaise application de la loi sur le glyphosate.

L’organisme remet régulièrement au goût du jour des questions cruciales pour la santé, comme l’effet cocktail des pesticides(2).

Cette formule désigne le fait que plusieurs molécules chimiques mélangées ont un effet toxique supérieur à la somme des effets toxiques cumulés.

Le Pr Séralini, un lanceur d’alerte en première ligne face aux multinationales

Secrets Toxiques sait parfaitement que le Pr Gilles-Eric Séralini est l’un des scientifiques-lanceurs d’alerte majeurs dans le domaine des pesticides(3).

Il est le premier à avoir vraiment sonné l’alerte face aux dangers de ces substances.

Il a également démontré que les études présentées par les industriels ne portent souvent que sur le principe actif principal, et “oublient” d’évaluer les adjuvants et la formule globale du produit(4).

C’est ce qui s’est passé dans le cadre du Roundup de Monsanto, qui était encore plus toxique que le glyphosate lui-même.

Les études du Pr Gilles-Eric Séralini ont fait le tour du monde et c’est pour cela que l’industrie chimique le déteste.

C’est aussi à cause de cela que des journalistes à la solde de cette industrie chimique tentent parfois de le diffamer.

Mais, cette fois, le scientifique a décidé de porter plainte contre trois journalistes qui lui ont reproché publiquement d’avoir pris la parole dans le cadre d’un numéro de l’émission Envoyé spécial, diffusée le 17 janvier 2019(5).

L’étude de 2012 qui a mis le feu aux poudres

L’un des reportages s’intitulait “Monsanto : la fabrique du doute”.

Les journalistes ont affirmé que le professeur avait publié des études frauduleuses, ce qui est faux.

En revanche, il est exact que la première étude qu’il a publiée sur le glyphosate n’a pas du tout plu à Monsanto.

Elle s’intitulait Long term toxicity of a ROUNDUP herbicide and a ROUN-DUP-tolerant genetically modified maize(6).

Cette étude montrait que des rats exposés au glyphosate sur une période longue étaient davantage susceptibles de développer des tumeurs que les rats qui n’étaient pas exposés à cette substance.

Le premier journal scientifique ayant publié l’étude a pris peur et s’est rétracté.

Un deuxième journal a donc pris le relais. Et l’étude a été validée(6,7).

En revanche, elle a suscité un immense débat scientifique.

Des clients de supermarché testés positifs au glyphosate

L’émission d’Envoyé spécial sur le glyphosate est excellente. Si vous ne l’avez pas vue, vous pouvez la retrouver ici.

Tout commence par une scène au supermarché.

Elise Lucet rencontre des clients au rayon des fruits et légumes. Elle leur demande s’ils savent ce qu’est le glyphosate.

Ils répondent tous qu’il s’agit d’un pesticide et qu’il est mauvais pour la santé.

La journaliste leur propose alors de se faire tester.

Il suffit d’uriner dans une petite fiole. Les clients acceptent.

Tous ont du glyphosate dans le sang !

 

Quand deux mondes aux antipodes se croisent !

Elise Lucet va ensuite à la rencontre de deux agriculteurs céréaliers. L’un, Vincent, utilise le glyphosate ; l’autre, Olivier, refuse la molécule et même tous pesticides.

Ce dernier explique qu’il se passe de pesticides chimiques depuis 27 ans. Il ne veut ni abîmer sa santé, ni polluer l’environnement.

La rencontre entre les deux hommes est belle. Chacun essaye de comprendre le monde de l’autre.

Vincent paye 20 000 euros par an de pesticides en tous genres : herbicides, fongicides et insecticides. Il se protège le corps au moment de verser ces substances phytosanitaires dans ses champs.

Il explique que l’efficacité du produit est exceptionnelle. Une simple goutte tue chaque plante qu’il touche. Il pénètre dans les racines des plantes et le champ devient jaune. Tout est mort.

Les deux exploitations s’étendent sur 130 hectares.

Vincent est seul pour son exploitation. Ils sont trois chez Olivier. Pour désherber, Olivier dispose d’une machine à pointe efficace également, ainsi que du labour.

Vincent, lui, n’a pas besoin de labourer.

Sur une surface de 11 hectares, Vincent a besoin d’une heure pour désherber, Olivier y consacre la journée.

Les rendements d’Olivier sont légèrement plus faibles et irréguliers que ceux de Vincent.

Les revenus d’Olivier sont légèrement plus élevés que ceux de Vincent, car le bio se vend plus cher.

Quand les scientifiques tirent la sonnette d’alarme

L’une des premières études sur le glyphosate montrant sa toxicité date de 1984. Mais les chercheurs, sous la pression de Monsanto, se sont rétractés.

En 1999, Monsanto a commandé une étude à Jim Parry, brillant toxicologue de l’université de Swansea, au Pays de Galles.

Jim Parry a produit un rapport dont les conclusions sont très claires : le Roundup produit des lésions dans l’ADN.

L’étude a été enterrée et protégée par le secret commercial pendant 18 ans.

Le chercheur a demandé à l’entreprise de faire des recherches complémentaires mais rien n’a été fait.

L’émission s’intéresse ensuite aux travaux du Pr Gilles-Eric Séralini. On revoit les images de sa fameuse étude de 2012 avec ses rats blancs aux tumeurs énormes.

Le chercheur explique qu’il a lui-même été surpris par ces résultats. Il rappelle que même à très faible dose, le Roundup est un poison mortel.

Les manipulations de Monsanto dévoilées

Le reportage explique ensuite comment Monsanto a tenté de décrédibiliser l’étude en produisant des contre-études sur le glyphosate.

Ces manipulations ont été rendues publiques grâce aux Monsanto papers.

Ces documents internes de l’entreprise ont été rendus publics par la justice américaine à l’occasion de différentes procédures menées par des victimes de cancers provoqués par le glyphosate.

La plus médiatisée a été celle menée par le jardinier américain, Dwayne Johnson. La justice américaine a reconnu que son cancer avait été provoqué par l’usage quotidien du glyphosate.

Gilles-Eric Séralini s’est rendu au procès en tant qu’expert.

À l’issue de ce documentaire, trois journalistes ont critiqué la présence du Pr Gilles-Eric Séralini.

Ils ont remis en cause sa probité.

Et c’est pour cela que le scientifique, désormais habitué aux bras de fer contre Monsanto et ses bons soldats médiatiques, a décidé de les attaquer.

Le rassemblement du 1er septembre 2023

Le rassemblement du 1er septembre est donc décisif.

Il constitue une bataille de plus dans cette longue confrontation contre Monsanto et son modèle agricole mortifère.

C’est aussi pour cela que je suis heureux de relayer l’appel de Secrets Toxiques.

Le rendez-vous a lieu à 13h30 devant le Tribunal de Grande Instance de Paris 17e (métro Porte de Clichy).

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

 


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