Savez-vous masser votre microbiote ?

Chère amie, cher ami, 

Il y a quelques jours, j’ai redécouvert un exercice de Qi Gong, que j’ai eu envie de partager avec vous. (1,2)

C’est un exercice qui présente l’avantage d’être doux, mais très complet. (1,2)

C’est un travail sur la posture qui s’appelle Zhan Zhuang Gong, “embrasser l’arbre” ou  encore “posture de l’arbre”. (1,2)

Le but du Qi Gong est de faire circuler l’énergie vitale dans le corps. (3,4,5)

En médecine chinoise, le Qi (prononcé tchi) est l’énergie vitale. 

Le Qi circule dans tout le corps à travers notamment les méridiens. (5,6)

Ces derniers sont des canaux de circulation de l’énergie. Ils sont tous liés entre eux. 

Les 3 apports du Qi Gong 

Pour les anciens Chinois, une bonne circulation de l’énergie est la condition nécessaire pour être en bonne santé. (3)

Autrement dit, tous les troubles de la santé viennent d’un blocage de l’énergie, psychologique ou physiologique, les deux étant souvent liés. (5,6)

D’après le Dr Yves Réquéna, médecin libéral, acupuncteur et fondateur de l’Institut européen de Qi Gong, la première école de Qi Gong en France, cette discipline a été fondée pour répondre à trois objectifs : (5,6)

• renforcer le corps et le rendre apte à l’exercice d’un art martial ;
• maintenir le corps en bonne santé : c’est un but préventif qui permet d’éviter les maladies ;
• retrouver la santé lorsque l’on est malade et cette fois, c’est bien un effet thérapeutique qui est recherché. 

Une vitalité accrue chez ceux qui pratiquent le Qi Gong au quotidien  

Le Dr Yves Réquéna insiste sur le fait que la science contemporaine a pu constater que le Qi Gong pouvait obtenir des résultats exceptionnels chez les patients. 

De nombreux patients atteints de cancer notamment ont vu leur état s’améliorer grâce à cette gymnastique chinoise. (5,6)

Il estime que ses effets sont au moins 10 et peut-être même 100 fois supérieurs au yoga. 

Il explique que le Qi Gong apporte à ceux qui le pratiquent régulièrement (5,6) : 

• la jubilation de vivre, 
• la confiance en soi,
• une diminution du besoin de sommeil, 
• une récupération plus rapide, 
• moins de fatigue liée à l’effort physique ou intellectuel, 
• une concentration plus dense et plus longue,
• une meilleure mémoire.

Il explique que le Qi Gong est aussi un vrai atout pour une sexualité épanouie qui ne s’émousse pas. 

Une pratique utile aux patients et aux convalescents 

Chez les malades, le Qi Gong est aussi utile. 

Il permet notamment (5,6) : 

• de récupérer certaines fonctions vitales,
• de renforcer les défenses, 
• d’améliorer le tonus, 
• changer d’état de conscience,
• d’avoir une vision plus positive de la vie. 

Tous ces bienfaits énergétiques sont aujourd’hui objectivables par la science moderne.  

On peut mesurer l’effet du Qi Gong sur les ondes cérébrales ou sur les champs magnétiques autour du patient par exemple. 

Un lien entre ciel et terre 

Le Qi Gong permet de reconnecter la personne avec la nature. 

Et la posture de l’arbre, aussi appelée 7è posture, doit permettre à celui qui la pratique d’être bien enraciné tout en étant connecté au monde qui l’entoure. 

Elle lui permet de prendre conscience de son existence. 

Il s’agit donc d’un exercice à la fois physique, mental, respiratoire et spirituel au sens large.  

En ce sens, si vous pratiquez cet exercice, l’idéal est de le faire en pleine conscience. 

Et, tout au long de l’exercice, votre attention sera concentrée sur votre ventre. (1,2,4)

On y va ? 

Étape 1 : Mettez-vous debout. 

Étape 2 : Placez votre attention sur votre ventre. 

Étape 3 : Ancrez-vous au sol, écartez légèrement vos jambes dans la ligne de vos épaules. 

Étape 4 : Laissez le poids de votre corps se répartir sur toute la surface de la plante des pieds. 

Étape 5 : Fléchissez les genoux sans dépasser la pointe des orteils. 

Étape 6 : Avec vos cuisses : formez comme l’arche d’un pont et imaginez que vous êtes en train de bloquer un ballon. 

Étape 7 : Gardez le dos bien droit : le haut du corps doit être aligné comme si vous étiez adossé à un mur. 

Étape 8 : Redressez votre tête et rentrez le menton. 

Étape 9 : Ouvrez vos bras comme si vous alliez encercler un arbre ou faire un grand câlin (selon ce qui vous inspire le plus !). 

Étape 10 : Gardez vos doigts plutôt écartés. 

Étape 11 : Inspirez lentement en laissant la poitrine se creuser, puis expirez en laissant le ventre se gonfler légèrement. 

Étape 12 : Laissez votre langue toucher le palais. 

Vous pouvez pratiquer cet exercice durant 2 minutes au début. 

Puis lorsque vous vous y serez habitué, vous pourrez passer à 5 minutes, puis 10, puis 20. 

Il est bon de laisser votre corps s’habituer à cet exercice. 

Un arbre de compagnie 

Si vous souhaitez donner un caractère plus naturel à votre exercice, vous pouvez le faire dans la nature. 

Certains préconisent notamment de le faire en interdépendance avec un arbre. 

Pour cela, il faut choisir un grand arbre de 50 ou 60 m environ. 

Il est probablement plusieurs fois centenaire !

L’arbre doit être aussi vertical que possible. Cela peut-être un hêtre par exemple. 

Vous pouvez tourner vos paumes de la main vers l’arbre en guise d’accueil. 

Vous pouvez le toucher, le caresser et même le saluer. 

Puis vous pouvez faire votre exercice face à lui avec vos pieds nus. 

Vous pouvez ensuite quitter l’arbre en le saluant de nouveau. 

L’objectif est de mettre votre énergie en relation avec cet arbre. 

Il est possible que vous trouviez cet exercice un peu cocasse ou inhabituel. 

Il est possible aussi que vous soyez sceptique face à ce type de rituel. 

Il rappelle cette habitude des Okinawaiens qui, lorsqu’ils se lèvent, saluent le lever du soleil et remercient la nature pour ce qu’ils ont reçu. 

Dans la culture occidentale, cela rappelle l’habitude qu’avait saint François d’Assise de saluer tous les êtres de la création lors de ses pérégrinations. 

Il discutait avec son ami le loup et saluait frère soleil !

On dit parfois qu’il a été l’un des premiers écologistes italiens ou européens !

Naturellement vôtre, 

Augustin de Livois