Comment traverser la tempête avec ceux que l’on aime

Chère amie, cher ami,

Il n’existe pas de vie sans tourments.

La tempête survient toujours.

Et peut-être que vous-même, au moment où vous lisez cette lettre, êtes en train de vivre un passage difficile.

Voici trois idées qui me paraissent utiles, mais qui n’ont rien d’exclusif, bien sûr !

L’autonomie émotionnelle 

Lorsque vous êtes dans l’avion et que vous avez un enfant à côté de vous et que l’on annonce des turbulences, il vous est recommandé de vous occuper de vous avant de prendre soin de l’enfant(1).

S’il faut mettre le gilet de sauvetage, vous passez le vôtre avant de passer le sien à l’enfant.

S’il faut utiliser le masque à oxygène, vous vous masquez avant d’en faire autant pour l’enfant(1).

Il en est de même dans la vraie vie.

Pour que ceux qui vous entourent se sentent bien, quelles que soient les circonstances – et surtout si elles sont difficiles – vous devez commencer par prendre soin de vous(1,2).

Ce temps d’attention que vous vous accordez doit correspondre à vos besoins.

Cela implique donc, au préalable, que vous ayez identifié vos besoins ! Eh oui, vous en avez. Il est essentiel de le reconnaître…

S’il vous faut un temps de sommeil, de sport, de méditation, ou de chant ou encore un bain chaud toutes les semaines, il est bon que non seulement vous preniez ce temps, mais que vous le sanctuarisiez(3).

N’hésitez pas, dans les temps que vous vous consacrez, à placer des temps de silence.

Il est également essentiel que tous ces moments soient ritualisés. Ils font partie du quotidien et participent à votre équilibre global(3,4).

Personne ne doit vous empêcher de vivre ces temps qui sont totalement les vôtres.

En faisant cela, vous prenez soin de vous comme d’une personne qui a de l’importance à vos yeux.

Et ainsi, vous activez les circuits de reconnaissance dont vous avez besoin(4).

Personne ne vous remerciera aussi bien pour les efforts que vous avez fournis que vous-même.

Et en tout état de cause, vous ne devez pas être dépendant de la reconnaissance des autres pour avancer dans vos projets.

Cet aspect n’est pas facile à maîtriser.

Mais il est important.

Les psychologues parlent de “parent nourricier” pour désigner cette voix intérieure et bienveillante qui vous apporte la reconnaissance dont vous avez besoin(4).

La force de l’écoute 

Lorsque vous traversez un moment difficile en famille, en groupe, au sein d’une entreprise ou d’une association, l’une de vos ressources les plus fiables sera l’écoute(5).

Cela est d’autant plus vrai dans un monde qui va à toute vitesse, où les sollicitations plus ou moins oiseuses sont multiples et où l’attention est devenue rare(5).

Votre attention à l’autre, votre écoute, sont un bien précieux pour les personnes autour de vous.

C’est comme une fontaine rafraîchissante auprès de laquelle ils peuvent venir s’abreuver.

Pour que votre écoute soit utile, elle doit être bienveillante, sans interruption et sans jugement(5,6).

Cette écoute se porte mieux si elle n’est pas accompagnée de conseils non demandés.

Si une personne souhaite être écoutée, ce n’est pas pour entendre des conseils. Mais pour entendre un écho, pour avoir la confirmation qu’elle existe dans ce monde, qu’il y a une place pour sa voix, puisqu’il existe une oreille pour l’écouter, qu’elle est aimée tout simplement.

Il existe différentes manières d’écouter.

L’une d’entre elles s’appelle l’écoute active(6,7).

Elle est pratiquée par certains psychologues, comme ceux formés par l’Institut de Logique Émotionnelle en France, mais elle aussi très présente au Canada.

C’est une écoute structurée. Lorsque vous la pratiquez, votre attention se porte sur votre interlocuteur dans le but de comprendre et de bien évaluer ce qu’il vous dit.

Vous pouvez commencer par établir un contact visuel si vous sentez que cela est utile dans la relation, mais ce n’est pas obligatoire, d’autant que certaines personnes peuvent préférer éviter ce contact.

Votre attention est portée sur ce que dit votre interlocuteur(6,7).

Vous ne faites rien d’autre en même temps. Vous ne consultez pas votre téléphone.

Vous laissez votre interlocuteur parler en lui laissant la possibilité de faire des pauses.

Cela lui permet de réfléchir à ce qu’il va dire.

Vous pouvez poser des questions sur ce qui est dit pour aider à clarifier le propos, mais sans émettre de commentaires.

Vous pouvez aussi répéter un mot ou une phrase exprimée par votre interlocuteur.

Il a un miroir devant lui, ce qui lui permet de mieux comprendre ce qu’il dit.

Cette écoute a pour but d’aider votre interlocuteur à clarifier sa pensée.

Elle peut s’accompagner d’une recherche de solution, mais celle-ci peut attendre.

Parfois, le plus important pour votre interlocuteur est simplement de dire ce qu’il a à dire et d’être entendu.

La joie d’être entouré 

La troisième clef que je vous propose est l’ouverture aux autres, y compris en dehors votre cercle de proches.

Cela peut passer par un engagement associatif, par des activités de groupe comme le chant en chorale ou de la danse.

Cela peut aussi passer par des cercles de parole ou thérapeutiques.

Le fait d’être entouré, de mener des actions avec les autres, de partager du temps ensemble donne du sens à votre vie.

C’est aussi un besoin humain fondamental(8).  Nous sommes faits pour être en lien avec la tribu.

Et votre réseau élargi de personnes réelles avec qui vous pouvez faire des choses est votre tribu du 21e siècle(8).

C’est aussi un moyen de sortir des difficultés du quotidien et de constater que souvent, chez les autres, la tourmente est là aussi.

Votre vie est difficile, celle des autres aussi. Et c’est pour cela que l’on doit se serrer les coudes !

En créant des liens d’entraide, d’écoute, de camaraderie, ou simplement sportif ou convivial, vous restez connecté à ce qui vous permet de traverser les crises avec confiance : la part d’humanité qu’il y a en vous.

Ni votre téléphone ni une intelligence artificielle ne peuvent remplacer cela !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

 


Références :

  1. https://papapositive.fr/limportance-de-soccuper-dabord-de-nos-emotions-de-parents-avant-daider-nos-enfants-avec-leurs-emotions-4/
  2. https://www.parcelledebienetre.fr/les-bienfaits-de-prendre-soin-de-soi/
  3. https://www.laboratoires-biarritz.com/blog/comment-prendre-du-temps-pour-soi/
  4. https://apprendreaeduquer.fr/prendre-soin-de-soi-et-des-autres/
  5. https://www.lappui.org/fr/actualite/prendre-soin-de-soi-et-etre-a-l-ecoute-de-ses-emotions-pour-prendre-soin-de-l-autre/
  6. https://www.cchst.ca/oshanswers/psychosocial/mh/mentalhealth_activelistening.html
  7. https://www.logique-emotionnelle.com/civicrm/event/info/?reset=1&id=84
  8. https://www.cequinousrelie.com/prendre-soin/le-bien-etre-par-le-lien-social/

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