Dioxyde de titane : un danger méconnu (mais évitable) !
Chère amie, cher ami,
On en parle assez peu et pourtant le dioxyde de titane a envahi une partie de notre quotidien.
Or c’est un matériau potentiellement dangereux pour la santé(1,2).
Le dioxyde de titane ou oxyde de titane est composé d’oxygène et de titane. Sa formule est TiO2.
Le titane est un métal léger et résistant. Il est blanc métallique. On l’utilise dans les alliages parce qu’il résiste à la corrosion(1,2).
Il est présent dans des minerais de rutile, d’anatase et de brookite. Ses principaux producteurs sont la Chine, la Russie et le Japon(3).
Et son extraction sert essentiellement à faire… du dioxyde de titane ou TiO2.
La France est l’un des principaux pays importateurs de dioxyde de titane avec plus de 10 000 tonnes de TiO2 importées par an.
C’est l’un des quatre nanomatériaux les plus utilisés en France. Le risque d’y être exposé est donc réel(2,7) !
Un pigment à faire pâlir les patients
S’il existe dans la nature, l’essentiel du TiO2. est fabriqué par les métallurgistes.
Ils le vendent à d’autres industries notamment parce qu’il est d’un blanc éclatant.
Sans surprise, il entre dans la composition des peintures blanches et les revêtements.
Son nom de colorant est PW6 dans l’index international des couleurs(4).
Mais il apparaît sous diverses appellations selon les produits où on le trouve, notamment : CI77891, E171, Blanc de titane, Titanium dioxyde, TiO2(2,7)…
Mais c’est aussi un pigment très utilisé pour des produits de consommation courante comme(2,3,7) :
- de nombreux médicaments,
- des plastiques,
- des produits de construction et du bâtiment (céramiques par exemple),
- les panneaux solaires,
- certains dispositifs de dépollution,
- les cosmétiques,
- les crèmes solaires,
- les compléments alimentaires,
- et même certains aliments.
En médecine, il est apprécié parce que les patients sont habitués aux cachets blancs qu’ils préfèrent.
C’est donc une raison psychologique qui pousse les industriels à mettre du TiO2. dans plus de 800 médicaments alors même que cette substance est considérée comme cancérigène probable(5,6) !
Le revirement des Agences de santé
Pendant longtemps, les Agences de santé nationale et européenne ont considéré que le dioxyde de titane ne posait aucun problème parce qu’il est chimiquement inerte.
Mais ce qu’elles n’avaient pas prévu ou ont refusé de voir c’est que le TiO2 est souvent utilisé sous la forme de nanoparticules(7).
Ces molécules artificielles sont de très petite taille.
On les appelle aussi particules ultrafines.
Leur taille varie entre 1 et 100 nanomètres.
Or 1 nanomètre est égal à 0,000000001 m.
Elles sont plus grandes qu’un atome, mais plus petites qu’une cellule(8).
À cause de cela, elles peuvent passer à travers la peau et les tissus et se loger n’importe où dans votre corps.
Elles pénètrent dans l’organisme et s’associent aux fluides du corps : à la salive, au sang, etc(7).
Les Agences de santé ont identifié (et réglementé) trois risques quotidiens d’exposition au dioxyde de titane.
1/ Certains produits exposent votre peau !
En cosmétique, le dioxyde de titane est utilisé sous forme de micro ou de nanoparticules.
On en trouve dans les crèmes solaires et les produits de beauté sous le nom de code CI 77891.
Le TiO2 est connu des industriels pour ses qualités anti UV qui expliquent aussi qu’il soit utilisé dans les panneaux solaires pour jouer sur l’action du soleil.
Selon une réglementation européenne de 2016, le TiO2 ne doit pas avoir une concentration de plus de 25 % du total de la préparation prête à l’emploi.
Et le 18 février 2020, le dioxyde de titane a été intégré dans une liste d’ingrédients considérés comme cancérogènes de catégorie 2 par inhalation par les autorités de santé européenne(9).
À cause de cela, le TiO2. est interdit pour le spray.
Pour l’instant, il reste autorisé pour les produits solaires qui en contiennent, en général, 2 à 10 %.
Normalement, les produits sont conçus pour que le dioxyde de titane ne pénètre pas dans la peau.
Mais cette garantie n’est pas absolue, d’autant que le chlore des piscines pourrait dégrader le revêtement des crèmes solaires et laisser passer les nanoparticules de TiO2(2,7).
Le risque alors est que ces particules passent dans la peau ou ailleurs dans le corps et créent de l’inflammation là où elles se déposent.
Par ailleurs, l’utilisation de ces produits sur une peau abîmée ou lésée est déconseillée par les autorités de santé.
2/ Les poumons sont sensibles à la poussière de TiO2
Ce risque est particulièrement vrai dans certains métiers et secteurs d’activités professionnels comme la chimie, le bâtiment, l’automobile, la formulation des encres, les peintures et vernis, les cosmétiques, la pharmacie ou l’agroalimentaire.
Les peintres, les ravaleurs, les maçons, etc. ont un risque particulier à être exposés aux poussières de TiO2.
Ceux qui manipulent des produits contenant de la poussière de TiO2. risquent d’en inhaler ce qui peut provoquer des lésions pulmonaires. Cela provoque de l’inflammation qui peut déclencher à terme un cancer.
Ce risque a notamment été confirmé par différentes études sur des rats.
3/ Le colon et le système digestif n’apprécient pas le TiO2
Si vous n’y prenez garde, vous risquez d’avaler du dioxyde de titane.
C’est, en effet, un additif alimentaire répandu : le E171.
Il est utilisé pour son blanc éclatant et parce qu’il est opacifiant.
Le E171 contient des particules micrométriques, mais aussi nanométriques : des petites particules et des minuscules.
Depuis le 1er janvier 2020, le E171 n’est plus autorisé (son autorisation est suspendue) dans les denrées alimentaires au sein de l’UE(2,10).
Mais vous pouvez encore le trouver dans les compléments alimentaires !
Cela paraît fou, mais il existe des produits de santé qui comportent des nanoparticules cancérigènes !
Et c’est un danger pour votre côlon qui pourrait loger des particules de TiO2 inflammatoires et cancérigènes(10) !
Pour les éviter, le plus simple est de vérifier les ingrédients qui constituent les compléments que vous achetez.
Et de manière plus générale, l’idéal est toujours de privilégier les solutions les plus naturelles possible.
Une bonne tisane vaut largement n’importe quelle gélule de plante ou autre !
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
Laisser un commentaire