Du sucre dans les lasagnes !

Chère amie, cher ami,

L’un des grands maux actuels de notre société est que tout le monde consomme trop de sucre.

C’est le sucre blanc dans votre café, mais ce sont aussi tous les autres sucres cachés dont vous ne soupçonnez pas l’existence.

Une petite histoire du sucre

Nos ancêtres ne connaissaient pas le sucre brut. Ils mangeaient des fruits, des céréales, et éventuellement du miel.

Le sucre qu’ils consommaient était contenu dans les aliments. Et cela a duré un bon nombre de générations !

Venue de Nouvelle-Guinée, la canne à sucre est implantée en Asie du sud-est, puis en Perse dans l’Antiquité.

Elle est connue dans l’empire d’Alexandre le Grand.

En France, le sucre de canne arrive sur les tables des plus fortunés au cours du Moyen-âge. Ce sont les croisades qui ont fait connaître cette denrée ¹. Et c’est alors un produit de luxe !

Puis, la canne à sucre est introduite dans le nouveau monde. Et c’est une tragédie. Car sa culture demande beaucoup de main d’œuvre. L’affreux commerce triangulaire et la mise en esclavage de populations entières d’Afrique se fait au nom du sucre !

Au début du XIXe siècle, la France et l’Angleterre, suivant une ancienne habitude, sont en guerre.

Les Anglais bloquent l’arrivée du sucre de canne des Antilles. Napoléon, pour contrer cette mesure, ordonne que l’on plante en France des betteraves sucrières. C’est le début du sucre blanc. Et depuis, c’est devenu un produit de consommation de masse ¹.

Le piège des plats préparés

Pour l’industrie agro-alimentaire, le sucre est une bénédiction : il ne coûte pas cher, il donne du goût et c’est un excellent conservateur.

En clair, lorsqu’un industriel ajoute du sucre dans un plat préparé comme des lasagnes, il s’assure que ce produit va bien se conserver et qu’il vous plaira ².

En prime, il y mettra un peu moins de viande. Et cela tombe bien car même produite au rabais, elle coûte plus cher que le sucre.

Sur votre petite barquette d’aluminium, vous ne verrez pas la différence mais pour l’industriel, sur des millions de barquettes produites, elle est considérable.

Voilà, comment en quelques décennies, on rend des sociétés totalement dépendantes au sucre !

Vous l’aurez compris, je n’aime pas beaucoup les plats préparés.

Si vous voulez des conserves – c’est tout de même utile – prenez des bocaux bio en évitant les préparations.

Je vous parle de haricots verts, de flageolets ou d’asperges.

Et attention, ce n’est pas votre base alimentaire ! C’est votre réserve de survie !

Au quotidien, consommez des légumes frais, les moins traités possible, qui viennent du marché ou du potager. C’est ce qu’il y a de plus sain.

Quant à la lasagne au sucre, bien rangée dans son emballage en aluminium, elle est très bien dans rayon. Qu’elle y reste. Elle contient trop de sucre, trop de sel, trop de mauvaises graisses, trop de gluten et trop de pesticides.

Elle n’est PAS pour vous.

Du sucre, du sel et de la farine, c’est… de la charcuterie !

Au supermarché, lorsque vous prenez du saucisson, il est toujours tout blanc et son goût est à la fois salé et sucré.

Oui, j’ai goûté. J’ai même apprécié. 

Mais il est évident que cela doit rester très exceptionnel. Ces produits sont mauvais pour la santé car ils sont bourrés de gluten, de sucre et de nitrites.

Pour votre système digestif c’est une association catastrophique : le gluten rend votre intestin poreux, le sucre fermente dans l’intestin grêle et vous fait ballonner et les nitrites sont des additifs cancérigènes ³.

Glaces : les joies de l’exception !

Dans l’ensemble, les Français consomment moins de glaces que leurs voisins européens ou que les Américains ³, qui en consomment 22 litres par an ⁴. 

C’est une heureuse exception culturelle puisque les glaces contiennent du sucre, de la crème et sont par nature très froides.

Elles provoquent ainsi des migraines chez certaines personnes et font supporter à votre organisme un stress dont il se passerait bien.

Votre système digestif, en effet, doit s’adapter à la différence de température entre celle de la glace et la sienne. Il y a plus de 30 degrés d’écart !

Pour autant, prendre une glace italienne en famille, un beau soir d’été alors que lentement le soleil se couche sur plage, que quittent les derniers baigneurs, ressemble à une vision du bonheur…

C’est une exception qui compte !

“Pur jus” mais moins de “jus”…

Je passe rapidement sur les sodas dont les dangers sont désormais connus ⁵.

Une canette de coca contient l’équivalent de 8 à 10 sucres en morceaux.

En consommer régulièrement n’est pas déraisonnable, c’est dangereux !

L’excès de sucre cause le diabète, l’obésité, l’hypertension et favorise les cancers… ⁶

Mais il n’y a pas que les sodas.

Les orangeades ou jus de fruits industriels sont par ailleurs à éviter parce qu’on leur rajoute encore du jusqu’à 20% de sucre ⁷!

En plus, ces jus pasteurisés ont été vidés de leurs vitamines durant leur processus de fabrication ⁷. Ils ne contiennent rien de bon.

Et à la maison ?

Lorsque vous faites vos propres jus de fruits pressés ou de légumes mixés, votre nectar garde une partie de ses vitamines. C’est déjà ça !

En revanche, le sucre a été séparé des fibres. Vous le buvez “brut”. Dès lors, il passe plus vite dans le sang.

Votre corps va surréagir pour rétablir l’équilibre.

Vous serez en hyperglycémie après avoir bu votre jus et en hypoglycémie deux heures plus tard. Vous aurez alors envie d’un autre jus…

Ce jeu de yoyo est fatiguant pour votre organisme.

Pour lui, l’idéal reste de consommer beaucoup de légumes bio, frais et de saison, coupés avec amour et cuits en douceur. Ajoutez à cela un peu de fruits, un peu de poisson ou de viande. Votre corps vous dira merci !

Attention à la cuisson

Les pâtissiers le savent, lorsque vous chauffez du sucre, les résultats diffèrent selon la température. Le sucre et l’eau chauffés à 105° donnent une “nappe” utilisée pour les confitures, à 120° un “boulé”, bon pour les crèmes au beurre ou les meringues et à 170°, c’est du caramel ⁸.

À chaque fois, le sucre a changé de nature.

Ce qui est vrai pour le sucre blanc l’est également pour l’ensemble des aliments. À partir d’une certaine température, ils changent de nature. Ils brunissent.

C’est le résultat de différentes réactions chimiques que l’on appelle réactions de Maillard ⁹.

Cela donne du goût à vos plats, mais ce n’est pas très bon pour la santé.

Et si vous craignez que vos brocolis vapeur soient un peu fades, achetez-vous une bonne huile d’olive de Grèce et ajoutez à votre assiette de nombreuses herbes : du thym, du romarin, de la coriandre, etc. Elles ne sont pas aromatiques pour rien !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois