Gastro-entérite : 5 remèdes pour faire passer la crise

Chère amie, cher ami,

Il y a quelques semaines, une “épidémie” de gastro-entérite a sévit en France. Je n’y ai pas échappé.

Je me suis donc intéressé, un peu forcé il est vrai, aux manières d’accompagner naturellement ce moment de vie.

Nous avons souvent l’impression que dans nos vies, nos cœurs et nos cerveaux décident. Mais ce n’est possible que si le reste est là pour les porter. Lorsque la fièvre arrive, que l’on est cloué au lit jusqu’au moment où il faut se ruer vers les toilettes, ni le cœur, ni le cerveau sont à la joie. On ne pense plus. On attend. C’est le corps, et en l’occurrence, le système digestif qui décide.

Et pour cause !

La gastro-entérite ou gastrite est une attaque venue d’un virus ou d’une bactérie que le corps cherche à expulser ou détruire. Par le haut, c’est le vomissement, par le bas, c’est la diarrhée, par la fièvre, c’est la destruction. Joie !

Premier réflexe : laisser le corps agir

L’agent infectieux qui attaque est dangereux pour le corps. Si c’est une bactérie, il s’agira peut être de colibacilles ou de salmonelles ; si c’est un virus, cela pourra être un rotavirus.

Ces virus touchent souvent les enfants de moins de 5 ans. À ce moment-là, ce sont des centaines de millions, voire plusieurs milliards de virus qui attaquent en même temps. La violente réaction du corps est absolument nécessaire ! Normalement, plus les symptômes sont forts et moins longtemps dure la maladie. C’est logique : la maladie cesse lorsque les derniers intrus ont été détruits ou évincés.

Le premier réflexe lors d’une gastro-entérite est donc de laisser le corps agir. Le tout est d’être en alerte, avec un accès direct au petit coin et de s’équiper du nécessaire de survie : une bassine, des mouchoirs, de la patience… et un grand verre d’eau !

Car le seul vrai risque en réalité, est la déshydratation, particulièrement chez les nourrissons.

Il est donc préférable d’éviter les traitements visant à atténuer les symptômes : anti-vomitif, anti-diarrhéique ou médicaments contre la fièvre. Après, évidemment, c’est selon la sensibilité de chacun. Ces traitements affaiblissent les symptômes mais allongent la durée du mal…

Tout est question de choix !

Il existe cependant quelques solutions naturelles pour soulager la gastro-entérite.

Afin d’aider la crise à passer, on peut avoir recours à des alliés naturels :

1/ Le charbon activé pour absorber les toxines

Le charbon de bois activé peut aider le corps à se débarrasser des intrus, virus ou bactéries. Il sera plus efficace en poudre qu’en gélule. Cela dépend ensuite un peu de ce que l’on a dans la réserve de la pharmacie familiale, car évidemment lorsqu’arrive la gastro, plus personne n’a envie de sortir dans la rue pour rééquiper la maison !

Pour le charbon, j’ai essayé une cuillère à soupe dans un verre d’eau, trois fois par jour. C’est plutôt efficace. En revanche, si vous prenez des médicaments, il est habituellement conseillé d’éviter le charbon ou d’espacer les prises entre médicaments et charbon (deux ou trois heures).

2/ Vitamine C, magnésium et vitamine B6

Vous le savez, depuis notre dernier Congrès international de Santé naturelle où le sujet a été abordé dans le détail par nos experts (retrouvez l’ensemble de nos vidéos sur la vitamine C ici), je suis convaincu de la nécessité de prendre régulièrement de la vitamine C.

Prendre par exemple, 2 grammes d’acide ascorbique ou d’ascorbate de sodium en poudre tous les jours est excellent pour garder la forme.

Lorsque l’on a une gastro-entérite, on peut augmenter la dose. On peut prendre de la vitamine C liposomale si la poudre ne passe pas. Il est également possible d’en prendre en intraveineuse, mais pour cela il faut avoir sous la main une infirmière qui soit d’accord pour vous faire la perfusion. Ce n’est pas évident en France…

On peut également compléter la vitamine C par du magnésium marin et de la vitamine B6.

Le magnésium pouvant avoir un effet laxatif, mieux vaut ne pas forcer la dose. Une gélule suffit.

3/ Des huiles essentielles pour batailler contre le germe infectieux

Parmi les huiles essentielles que l’on recommande traditionnellement en naturopathie pour accompagner une gastro-entérite on trouve les huiles essentielles suivantes :

 >> origan

 >> basilic

 >> menthe poivrée

 >> sarriette des montagnes

 >> cannelle de Ceylan

L’une de mes amies naturo m’avait également conseillé le mélange suivant :

 >> 3 gouttes d’huile essentielle de niaouli

 >> 1 goutte d’huile essentielle d’origan

 >> 2 gouttes d’huile essentielle de citron

Elle verse ces gouttes dans une cuillère de miel biologique. Ce remède ne jouera pas sur les symptômes mais il pourra aider le corps à éliminer les microbes. C’est notamment l’action attendue de l’origan, connu pour ses qualités d’anti-infectieux et d’antiseptique (1).

Pour ma part, je n’ai pas essayé ce remède. J’utilise en effet assez peu les huiles essentielles bien qu’elles peuvent être très efficaces.

Il faut par exemple 100 kg d’origan frais pour produire entre 100 et 200 millilitres d’huile essentielle (2).

L’autre inconvénient des huiles essentielles est qu’elles s’oxydent. Les composés les plus sensibles de l’huile “absorbent” l’oxygène et se transforment lentement en d’autres composés tels que les peroxydes qui sont nocifs. Bien sûr, on peut éviter ce phénomène en protégeant son huile essentielle de l’air, de la lumière et des variations de température.

En général cependant, il me semble plus simple et plus écologiques d’utiliser des hydrolats, ou encore plus simple des tisanes.

Pour l’usage des huiles essentielles et des tisanes, n’oubliez pas, si vous en avez la possibilité, de demander conseil à votre herboriste. Il saura vous donner des dosages précis et vous donner les contre-indications rapportées par la tradition des herboristes ou par ses propres clients.

4/ Les tisanes de la gastro-entérite

Une gastro-entérite met vos intestins à rude épreuve. Ils sont en feu ! Pour calmer la maison, certaines plantes sont de solides alliées.

Pour ma part, j’ai pris alternativement une tisane à base d’anis, de badiane, de fenouil et de réglisse et une autre de camomille romaine.

L’effet a été rapide et agréable.

D’autres plantes, consommées sous forme de tisanes, pourront avoir un effet positif selon le mode de fonctionnement de votre système digestif : thym, romarin et même l’artichaut si vous souhaitez en profiter pour travailler sur votre foie !

5/ Un remède de médecine chinoise

De son côté, mon ami Jean Motte que j’ai eu au téléphone à ce moment-là car nous étions en plein préparatifs de notre Congrès d’acupuncture, m’a conseillé de prendre de l’ail des ours en décoction.

J’en profite pour vous dire qu’il reste des places pour ce magnifique congrès qui a lieu à Lyon les 14 et 15 avril prochains. Les places partent vite, mais il est encore possible de s’inscrire ici. (Notre offre de lancement s’arrête au 15 mars 2018.)

En tout cas, suivre le conseil de Jean Motte m’a été bien utile. Sans grande surprise du reste, car l’ail des ours est connue pour son effet sur les intestins, tout en étant un bactéricide efficace.

Se réalimenter en douceur

Lorsque vous avez fait tout ceci et que vous vous êtes reposé, vous pouvez reprendre (prudemment) votre alimentation.

Certains misent sur le riz ou les carottes qui freinent la digestion. De mon côté, j’ai fait une journée de monodiète de pommes, ce qui m’a fait le plus grand bien. À cela j’ai ajouté une cure de probiotiques avant de reprendre une alimentation quasi normale en insistant bien sur les fibres et les prébiotiques. Et durant tout ce temps, je n’ai cessé de prendre mes tisanes…

Me voilà remis et de nouveau d’attaque pour travailler pour vous. Notre programme du 4e Congrès international de Santé naturelle avance. Dès que je l’ai achevé, je vous en communique la teneur !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

PS : une dernière chose, le mieux reste d’éviter la gastro-entérite. Pour cela, il y a des astuces : prendre de la vitamine D tous les jours pendant l’hiver (ce que j’aurais dû faire !), se nettoyer les mains régulièrement et maintenir une humidité de l’air, grâce à une serviette humide posée sur un radiateur.

 

Sources :

(1) Michel Pierre, Les Plantes du bien-être, Editions du Chêne, 2014, , p. 324.

(2) Tableau de rendement des huiles essentielles