L’arbre qui débloque !
Chère amie, cher ami,
Taper le mot “cassier” sur “google” et vous ne trouverez quasiment rien.
Vous trouverez des informations sur le vachellia farnesiana, qui est un arbuste proche de l’acacia.
Mais le cassier dont je vous parle a comme nom scientifique “cassia fistula”.
Peut-être le connaissez-vous sous le nom de casse.
Un soleil floral
Là encore, en tapant ce nom vous ne trouverez pas énormément d’informations.
Cela est dû au fait que cet arbre a peu été étudié par la science moderne bien qu’il soit connu depuis la nuit des temps en Asie et en Europe.
Et c’est bien dommage !
Car le cassier fait partie intégrante de la tradition herbolistique française.
C’est un arbre qui monte à un peu plus de 10 mètres. Sa tige est droite et rameuse en son sommet. Mais c’est à ses fleurs qu’on le reconnaît surtout.
Ce sont de grandes grappes jaunes qui tombent sous les feuilles.
La floraison se passe de la fin du printemps à l’été1,2. Elle est exceptionnelle.
Les fleurs de cassier illuminent le paysage.
Cela lui vaut ses surnoms imagés : douche d’or, averse dorée ou encore arbre de pluie dorée.
Mais cet arbre est appelé de très nombreuses manières. C’est le canéficier, faux séné, faux caroubier, casse muette, casse en bâtons, casse des boutiques, dartrier, flamboyant, courbaril ou cytise indien2,4.
Un fruit “détox”
La cassier est un arbre relativement facile à faire pousser tant que le froid ne s’en mêle pas.
On le cultive donc dans de nombreux pays d’Asie du sud-est, en Thaïlande, en Inde, ou encore au Pakistan pour son côté ornemental.
Mais en médecine ayurvédique et dans la pharmacopée méditerranéenne, c’est le fruit que l’on utilise.
Il s’appelle le casse.
C’est un remède puissant. En ayurvéda, il est appelé aragvadha ou tueur de maladie.
C’est un excellent allié pour une cure de “détox.”
Il est également connu pour ses propriétés anti-virales, anti-bactériennes, anti-inflammatoires et anti-douleur.
Le casse est vert puis noir.
C’est un silique, c’est-à-dire un fruit long, un peu comme les haricots verts. Les gousses mesurent environ 30 cm3 et peuvent même aller jusqu’à 50 cm2 ! Leur diamètre est de 3 cm. En revanche, il ne pèse que 100 à 150 grammes.
À l’intérieur se cache la pulpe, que vous pouvez consommer par petites doses entre les repas2. Elle se trouve à l’intérieur de la coque que vous pouvez casser avec un casse-noisette.
Attention, en revanche, la graine qui a la réputation d’être toxique1. En médecine ayurvédique, il est du reste recommandé de suivre les conseils de son médecin avant de consommer des fruits de l’arbre de pluie dorée.
La pulpe est avant toute chose, un laxatif doux.
Voilà un excellent remède contre la constipation ! Mais il sert également de purgatif, voire de remède pour le foie3,4. En Tanzanie, il est utilisé contre le paludisme5.
Cette propriété serait due à la présence d’anthracénosides.
Il s’agit de dérivés de quinones.
Ce sont des composés aromatiques. Ils donnent au fruit sa saveur ainsi que ses vertus.
On trouve, par exemple, des quinones dans la rhubarbe, l’aloès ou la bourdaine.
Et le reste de l’arbre ?
Vous pouvez également concasser, à l’aide d’un casse noisette, les gousses du casse après avoir retiré les graines, et vous en servir pour faire une décoction3,6.
Il convient de la faire bouillir 10 minutes.
Les effets sont semblables à ceux de la pulpe.
Traditionnellement, en médecine ayurvédique, toutes les parties de l’arbre sont utilisées : les fleurs, les feuilles, l’écorce, le fruit et les racines2,4.
Mais la tradition herbolistique française fait surtout référence à la pulpe3.
Où en trouver ?
Évidemment, le cassia fistula demeure un arbre tropical. Tout le monde n’en possède pas dans son jardin. En France, il ne s’épanouit qu’au sud de la Loire. Mais il pousse partout en Afrique du Nord, notamment en Egypte6,7.
Il est également peu probable que votre pharmacie la plus proche en dispose.
Votre herboriste en revanche pourrait en avoir, ainsi que les boutiques spécialisées. Vous le trouverez également en complément alimentaire seul ou associé à d’autres produits.
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
Je lis avec intérêt toutes les infos que vous nous envoyez concernant de nombreux végétauxayant un caractère
médicinal,mais je constate qu’il y a un grand absent:le YUCCA.Et pourtant de n ombreux travaux,études depuis plus de 200ans témoignent de ses possibilités dans de nombreux domaines ,mais c’est un silence général…et vousn’êtes pas le seul.POURQUOI?Bien cordialement.Marizy
Bonjour, j’ai 80 ans, le casse pousse à la Martinique dont je suis originaire et fait partie de la médecine ancienne dite de grand mère par les plante très réputées pour détruire et éliminer les vers intestinaux, sous forme de purge. Beaucoup d’autres utilisations. Le fruit, ou cosse assez dure est noir a mûrissement, la pulpe a alors l’aspect d’un sirop bien épais goudronneux.