Le lien entre sucre et cancer est un mythe ?
Chère amie, cher ami,
Il y a quelques jours, je suis tombé sur un article expliquant très doctement que les patients atteints de cancer n’ont aucune raison d’arrêter le sucre. (1)
L’article dit notamment :
“Alors que la plupart des études scientifiques démontrent que la privation de sucre n’améliore pas les chances de guérison ou la survie, un très grand nombre de malades fuient cet aliment. Des comportements alimentaires influencés par des fausses croyances et des intox.” (1)
C’est raide.
L’article cite différents oncologues qui se désolent de voir leurs patients cesser de prendre du sucre.
Et l’auteur insiste sur le fait que certains thérapeutes eux-mêmes ont dénoncé le sucre en citant, de manière plutôt cruelle et cynique, un médecin célèbre :
“La diabolisation du sucre est aussi alimentée par des médecins eux-mêmes. En 2007, le psychiatre David Servan-Schreiber publie un livre intitulé Anticancer dans lequel il raconte son expérience du cancer, et surtout affirme que l’éviction du sucre permet de ralentir la progression du cancer, et participe à la guérison. Une maladie qui l’emportera tout de même à l’âge de 50 ans.” (1)
L’article oublie de dire que David Servan-Schreiber s’est vu diagnostiquer un cancer du cerveau, l’un des pires cancers qui soient.
Il a vécu 20 ans avec cette saleté de boule au cerveau.
Et il s’est servi du temps qui lui a été donné pour transmettre un message porteur d’amour et d’espoir aux millions de patients qui ont lu ses livres.
Ce n’est pas si mal pour quelqu’un à qui l’on ne donnait que quelques mois à vivre…
Stop aux injonctions, oui à la science !
Le cancer est une maladie vicieuse. Elle tue en silence.
Elle fait peur à juste titre.
Les soins que la médecine d’aujourd’hui propose sont violents, épuisants et, hélas, incertains.
Les patients sont sous pression.
Il est bon de les protéger des injonctions sociétales et familiales. De ce point de vue, l’article que j’ai cité a raison.
Ce qui inquiète le plus les oncologues, c’est la perte de poids de leurs patients.
Ils craignent que leurs patients ne soient fragilisés par des régimes trop draconiens.
Est-il vrai, cependant, de dire que le sucre n’a AUCUN effet sur le cancer ?
Il s’agirait alors de la seule maladie métabolique sur laquelle le sucre n’aurait aucun effet.
Les études scientifiques nous disent que consommation de sucre et de boissons sucrées augmentent le risque (2) :
- de diabète de type II, (3)
- d’obésité, (4)
- de surpoids, (5)
- de maladies cardiovasculaires, (6)
- d’inflammation, (7)
- de maladies digestives, (8)
- la mémoire, (9)
- de maladies chroniques, (10)
- de dépression, (11)
- Etc.
Mais la consommation de sucre n’aurait aucune incidence sur le risque de cancer ?
C’est absurde.
Je crois qu’il faut surtout nuancer le propos.
Les sucres sont très utiles au corps !
Quels sont les trois nutriments de base de l’alimentation ?
Les glucides, les lipides et les protéines, autrement dit le sucre, le gras et les produits animaux (ou les légumineuses).
Le corps utilise :
- les sucres pour produire de l’énergie à travers les mitochondries, présentes au coeur des cellules , (12)
- le gras pour faire les membranes cellulaires et fabriquer les hormones, (13)
- Les protéines pour structurer les cellules et renforcer les tissus et plus particulièrement les muscles. (14)
À ces nutriments de base, s’ajoutent de nombreux nutriments comme les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments qui sont également indispensables à la santé. (15)
Se passer des glucides ou des sucres n’a donc aucun intérêt sauf dans le cadre d’un régime très spécifique comme le régime cétogène.
L’index glycémique : un indicateur précieux
De plus en plus de thérapeutes classent le cancer parmi les maladies métaboliques.
Le métabolisme, c’est l’ensemble des réactions chimiques et biologiques qui permettent au corps de bien fonctionner. (16)
L’alimentation a une incidence sur un grand nombre de ces réactions.
Les glucides ne font pas exception à la règle.
Ce qui compte c’est la qualité des sucres que vous apportez à votre corps et le rythme de ces apports.
Ce rythme peut être mesuré par le taux de sucre présent dans le sang, autrement dit, l’indice glycémique. (17)
Et pour chaque aliment a un indice glycémique spécifique qui peut aussi varier selon (16) :
- le type de cuisson que vous pratiquez : une cuisson douce ne transforme pas l’aliment ;
- la forme que vous consommez : les aliments liquides comme les jus sont plus sucrants que les aliments solides ;
- le degré de raffinage de l’aliment : une farine complète a un index glycémique plus faible qu’une farine blanche.
L’indice de référence est le sucre blanc. Il est de 100.
Votre mission est de viser sous les 70, voire les 60 si vous le pouvez. (13)
Car, les aliments au-delà de 70 ont un pouvoir sucrant très puissant.
Or, votre corps, cherche toujours l’équilibre.
Le sucre dans le sang lui convient. Mais il veut un taux adapté à ses besoins. Et il veut un taux stable. Votre corps se donnera beaucoup de peine pour revenir à cet équilibre.
Un stress évitable pour votre corps
Qu’ont en commun des frites, de la bière, de la glace et les doughnuts ?
Ce sont de petits plaisirs.
Mais pour votre corps, ils représentent un stress important.
Leur indice glycémique approche les 100, voire les dépasse pour la bière. (17)
Le sucre arrive à toute vitesse dans le sang.
Et Le corps réagit immédiatement : il demande au pancréas et au foie de se mettre au travail. (15)
Il faut rétablir l’équilibre !
L’énergie dépensée est considérable ! Pour votre corps, il s’agit d’un temps de crise. C’est une alerte !
Et la réaction du corps va même être trop forte au point d’épuiser les réserves de sucre.
C’est ainsi qu’après un repas à l’indice glycémique élevé, vous pouvez ressentir un coup de mou plus ou moins marqué dans les deux heures qui suivent.
Des légumes à tous les repas !
Le petit déjeuner français d’aujourd’hui est l’exemple type d’un repas qui apporte peu d’énergie mais beaucoup de sucres rapides : du pain blanc et de la confiture, des céréales raffinées pour les enfants et du lait UHT demi-écremé. (15)
À l’inverse, un repas riche en bonnes protéines, en céréales complètes et en légumes de toutes les couleurs vous apporte d’excellents sucres que votre corps prendra le temps de digérer.
La rasade d’huile d’olive qui accompagne ce repas fera la joie de vos cellules.
En clair, pour votre organisme, le meilleur repas du matin reste un repas cuisiné comme une omelette assortie de quelques légumes.
Et si le temps ou le courage vous manquent pour cuisiner, vous pouvez simplement réchauffer les restes de la veille.
Le vrai sujet pour les patients touchés par le cancer, et même pour les autres, n’est pas de “se faire plaisir mentalement” mais de “faire plaisir à son corps, à ses sens et à sa psyché.
C’est plus ambitieux mais c’est un choix payant !
En choisissant avec attention les produits frais que vous consommez, en prenant le temps de les préparer ou en vous faisant aider pour tout cela, vous contribuez de multiples manières à votre santé.
Et c’est aussi un moyen de reprendre contact avec les nombreuses saveurs que les aliments frais et bio vous proposent qui sont infiniment plus variés
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
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