Les mycelia de champignons sont de puissants antioxydants

Chère amie, cher ami,

Vous le savez, les antioxydants peuvent être importants pour préserver votre santé. 

Ils sont utiles notamment pour éviter l’acidose, c’est-à-dire un excès d’acide dans votre corps. Ce phénomène peut se produire si vous digérez mal. 

Dans ces cas-là, même des aliments habituellement bons pour votre santé peuvent s’avérer délétères.  

Chez certaines personnes, une simple pomme, même bio, peut être mauvaise pour la santé ! 

Ces personnes-là ont l’intestin fragile, parfois abîmé. 

Et des aliments comme les pommes ou le citron qui sont acides mais favorisent l’alcalinisation de votre corps deviennent nocifs. 

Dans ces cas-là, il est peut-être utile de s’intéresser aux champignons et plus encore à leurs mycelia. 

L’Internet de la forêt

Les champignons sont constitués de trois parties : le chapeau, le pied souvent arrondi et le mycelium.

La partie aérienne s’appelle le sporocarpe [1].

Le mycélium est souterrain. Il est constitué de filaments appelés hyphes qui remontent à l’intérieur du champignon. 

Sous terre, ces mycelia peuvent s’étendre à des kilomètres à la ronde. Certains couvriraient la surface de pays entiers. 

Ils permettent aux arbres de communiquer entre eux et de se nourrir. Ce maillage extraordinaire sous le sol est ce qui permet aux forêts de survivre. C’est à la fois une défense et un système de communication extrêmement développé au pays des arbres. 

Chitine et chitosan

La partie aérienne du champignon est constituée d’hyphes et d’un squelette fait de chitine. 

Le mycélium sous terre contient du chitosan qui deviendra de la chitine. 

Cette distinction est un peu technique, c’est vrai. Mais elle est utile. Car la chitine en se dégradant produit du N-acétyl-glucosamine, une substance qui jouerait sur la multiplication des cellules cancéreuses. 

En clair, si vous avez un cancer, les mycelia ne représenteraient aucun danger. 

En revanche, il est possible que les champignons soient problématiques. 

Toutefois, nous manquons d’études sur ce sujet et compte tenu des qualités nutritionnelles des champignons par ailleurs, il me semble qu’il serait dommage de s’en passer complètement…

Lutter contre l’oxydation 

Dans votre corps se promènent de nombreux radicaux libres. Ils créent des dégâts un peu partout. Parfois ils abîment même votre ADN.

Ce sont des déchets. Ils proviennent d’une réaction chimique qui se passe au cœur de vos cellules, dans les usines à énergie que sont les mitochondries. Là, l’oxygène que vous avez respiré vient brûler du glucose et cela produit de l’énergie… et des radicaux libres [2].

Il n’est donc pas possible d’y échapper. 

En revanche, on peut tenter d’en limiter le nombre.

C’est pour cela que l’on consomme des antioxydants comme la vitamine C. 

L’inflammation aussi vous oxyde 

Lorsque votre corps est agressé par exemple par des virus ou des bactéries, il réagit. C’est l’inflammation. Il produit des globules blancs qui vont détruire les intrus, et parfois un peu plus !

L’inflammation se reconnaît à ses quatre points cardinaux : la rougeur, la douleur, la chaleur, et parfois la fièvre et l’oedème ou gonflement [3].

Cette réaction prend fin lorsque l’agression se termine. 

Mais il arrive que l’inflammation ne cesse pas. Elle devient chronique. Elle n’est plus régulée. Cela peut donner des maladies inflammatoires chroniques comme la maladie de Crohn ou la polyarthrite rhumatoïde [4].

Votre corps peut également subir une inflammation chronique si votre intestin ne fonctionne pas comme il faut, lorsqu’il est en dysbiose. 

Dans ce cas précis, c’est la prolifération de “mauvaises” bactéries dans votre intestin qui va régulièrement activer des globules blancs. Et leur activité incessante va créer de nombreux radicaux libres contre lesquels il faut se prémunir. 

Les mycelia en action

Jean-Marie Samori, dans son livre Champignons comestibles [1], recommande trois types de mycelia. Ce type de solution de santé n’étant que peu connu en France, je vous recommande, si vous avez des doutes, d’en parler avec votre médecin. 

À ma connaissance, ces mycelia consommés selon les recommandations des fabricants ne causent pas d’effets secondaires. En revanche, chez certaines personnes, ils ont un réel effet positif. Pourquoi donc ne pas essayer ? 

1/ Phellinus linteus : ce mycélium diminuerait la perméabilité des muqueuses, notamment celle de l’intestin. Il aurait un effet sur la multiplication des globules blancs. Cela permettrait de moduler la réaction inflammatoire. 

Jean-Marie Samori recommande dans son livre deux gélules, le matin ou le soir. 

2/ Laetiporus sulphureus : lui aussi aurait un effet sur la perméabilité de votre intestin. Il aiderait les cellules de la muqueuse intestinale, appelées entérocytes, à rester bien collées entre elles. Il se consomme avec des huiles essentielles de thym, de menthe poivrée et de clou de girofle. 

3/ Les pleurotes : Il existe différents types de pleurotes mais toutes auraient un mycélium bénéfique.

Pleurotus citrinopileatu en particulier serait excellent. Il faciliterait l’absorption des nutriments tout en limitant la porosité intestinale : coup double !

Où trouver ces mycelia ? 

Ce n’est hélas pas toujours évident parce que certains mycelia sont toujours interdits en Europe depuis la loi sur les compléments alimentaires. 

Il faut se fournir au Canada ou en Asie ou prendre des mycelia alternatifs comme celui du Reishi.  

Cette situation est désolante. L’Europe est extrêmement en retard dans ce domaine, il serait temps que nos gouvernants et administrations de santé s’intéressent aux champignons, à leur mycelia et à leurs vertus !

Pour aller plus loin 

Si le sujet vous intéresse, vous pouvez lire le livre de Jean-Marie Samori, les Champignons comestibles à commander chez votre libraire plutôt que chez Amazon.

Vous pouvez également consulter un thérapeute spécialiste de mycothérapie. Il existe pour cela des annuaires de thérapeutes sur Internet, ici, par exemple [6].

Naturellement vôtre, 

Augustin de Livois

 


[1] Jean-Marie Samori, champignons comestibles, dauphin éditions, 2014
[2] http://mdevmd.accesmad.org/mediatek/mod/page/view.php?id=4155
[3] https://www.pileje.fr/revue-sante/inflammation-au-coeur-maladie-chronique-surpoids
[4] https://sante.lefigaro.fr/article/qu-est-ce-que-l-inflammation-et-a-quoi-sert-elle-/
[5] https://www.chrononutrition.ch/analyse-des-gaz-expir%C3%A9s/mycoth%C3%A9rapie/
[6] https://www.annuaire-therapeutes.com/therapies/158-mycotherapie

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