L’huile de lin doit-elle faire partie de votre diète quotidienne ? 

Chère amie, cher ami,

En matière d’alimentation, on le sait, les graisses jouent un rôle central. 

Celles qu’il faut absolument éviter sont les graisses trans de synthèse.^[1]

On les retrouve dans les huiles végétales fabriquées par l’industrie agroalimentaire par un procédé appelé hydrogénation.^[2]

Cette technique présente :

• tous les avantages pour l’industriel : l’huile végétale est solidifiée pour en faire de la margarine, elle est plus stable, et se conserve mieux^[2];
• tous les inconvénients pour le consommateur : ces graisses sont délétères pour le cœur et le métabolisme. ^[3]

On peut pourtant les retrouver dans divers produits de pâtisserie ou de viennoiserie industriels ainsi que dans les margarines. 

Il existe aussi des graisses trans naturelles que l’on retrouve dans la viande de bœuf et dans les produits laitiers. 

Cela dit, les quantités sont beaucoup plus faibles. 

Dans une de ses interviews, Marion Kaplan, bio nutritionniste, recommande de n’en consommer qu’une ou deux fois par mois.  

À ce rythme et s’il s’agit d’une viande de qualité, cette viande ne présente aucun risque pour la santé au contraire !

Oméga 3 et Oméga 6

Depuis près de 20 ans, les nutritionnistes nous alertent sur le rapport entre oméga 3 et oméga 6 qu’il doit y avoir dans l’alimentation. 

Ces deux types d’acides gras sont dits essentiels ce qui veut dire que votre corps ne peut pas les produire lui-même. Ils doivent être apportés par l’alimentation. 

Les autorités de santé en France préconisent un rapport de un oméga 3 à cinq oméga 6.^[4]

Les nutritionnistes peuvent débattre entre eux, certains diront 1 à 4, d’autres 1 à 6 mais c’est dans ces eaux-là. 

Or il n’est pas rare que des personnes aujourd’hui se trouvent avec un rapport de 1 oméga 3 à 20 oméga 6, voire 1 à 30.^[5]

Comment en arrive t-on là ?

En consommant des plats préparés ou industriels comme des pizzas surgelés ou non et n’utilisant que de l’huile de tournesol, qui est la moins chère mais qui n’apporte que des oméga 6. 

Le lait de vache est souvent bourrés d’oméga 6 également parce que ces animaux sont nourris avec du fourrage de maïs. 

La teneur du lait en oméga 3 sera plus élevée si elles broutent de l’herbe.

L’huile de lin au quotidien est bonne pour le coeur 

Si vous cherchez à augmenter vos apports en oméga 3 pour rééquilibrer un peu les choses je vous recommande de prendre régulièrement de l’huile de lin. 

En plus, elle contient également de la vitamine E, qui est très riche en antioxydants. 

L’huile de lin vous aide ainsi à lutter contre les radicaux libres qui accélèrent le vieillissement cellulaire et fatiguent votre métabolisme. 

L’huile de lin serait ainsi utile pour tout votre système cardio-vasculaire. 

Avis aux hypertendus : l’huile de lin pourrait vous être précieuse ! 

Elle jouerait notamment sur la pression sanguine qu’elle aiderait à stabiliser grâce à sa riche teneur en ALA, qui est l’oméga 3 de base, si les nutritionnistes me permettent cette expression. 

Le corps est capable à partir de l’ALA de produire le DHA et l’EPA, les deux autres oméga 3, que l’on trouve par ailleurs dans les petits poissons gras. 

Digestion, immunité, santé osseuse et peau soyeuse…

On dirait une réclame de marabout qui peut tout soigner ! L’huile de lin ne soigne pas tout mais elle nourrit votre microbiote qui s’en trouverait plus diversifié.^[6][7]

Elle serait par ailleurs utile pour la minéralisation et la formation des os, excellente pour renforcer la vision, indiquée pour que vous retrouviez une peau soyeuse – d’où son succès dans les cosmétiques – et capable de booster votre immunité.^[6][7]

En plus, c’est un produit local. Le nord de la France, la Belgique, les Pays Bas et l’Allemagne en sont de grands producteurs.^[8]

Graine ou huile de lin ? 

Les graines ont des propriétés semblables à celles de l’huile. Elles seraient utiles pour limiter la constipation et accompagner l’hypertension. ^[9]

Elles préviendraient le cancer du sein et pourraient avoir des effets positifs sur la santé cardiaque, notamment celle des artères, la santé osseuse, et l’hyperactivité chez les enfants.^[9]

Les deux, l’huile et la graine, sont donc excellentes pour la santé. Si vous consommez des graines, n’oubliez pas de les mastiquer. Sinon, elles risquent de faire le voyage dans votre système digestif sans libérer leurs précieux nutriments. 

Comment conserver et consommer l’huile de lin ?

L’huile de lin est obtenue par le pressage à froid ou à chaud de graines de lin mûres.^[10]

Elle est assez fragile et demande à être protégée de l’air, de la chaleur et de la lumière car elle peut devenir toxique assez vite.^[10] C’est sa teneur exceptionnelle en oméga 3 et en oméga 6 qui la rend si fragile ! 

C’est pour cela qu’elle n’est vendue qu’en flacon de 250 ml.

Votre flacon d’huile de lin doit être conservé au frais et peut-être gardé 9 mois avant son ouverture. 

En revanche, une fois ouvert, vous devez le consommer dans les 3 mois.^[10]

L’huile de lin ne doit pas être utilisée comme huile de cuisson. Elle ne doit pas être chauffée au four ou autrement. Les aliments qui en contiendraient, pourraient alors devenir toxiques. 

L’huile de lin ne doit donc servir que pour les assaisonnements.

Vous pouvez en ajouter à toutes vos vinaigrettes, dans le houmous ou le gaspacho. 

Vous pouvez également en ajouter sur des plats chauds, après la cuisson et une fois qu’ils ont commencé à refroidir. 

Et le prix ? 

Les huiles végétales autres que l’huile de tournesol peuvent coûter cher, c’est indéniable. 

Néanmoins, pour l’huile de lin, l’investissement en vaut vraiment la peine. 

Chez mon fournisseur, elle reste moins chère que l’huile de noix ou l’huile de chanvre. 

C’est toujours cela de gagné !

Naturellement vôtre, 

Augustin de Livois