Quelle est votre source de zinc préférée ?

Chère amie, cher ami, 

La crise sanitaire et politique que nous traversons a remis le zinc à l’honneur.

Ce métal est connu depuis l’antiquité.

Chez les Grecs, du temps du poète Homère et durant toute l’antiquité, le zinc était associé au cuivre pour faire des laitons, des airains ou des bronzes.

On en faisait des armes ou des objets de culte.

En nutrition, le zinc est un oligo-élément. Des minuscules éléments minéraux comme le fer, le cobalt ou le chrome servent à faire fonctionner vos enzymes et vos hormones^[1].

Dans votre corps, le zinc fonctionne avec le cuivre, mais je vous rassure : ce n’est pas pour faire du laiton !

En revanche, cette association constitue bien un armement efficace contre les virus et les agressions extérieures.

Le zinc en particulier permet :

• De réduire la durée et la gravité des rhumes^[2]. Attention, toutefois, consommer trop de zinc est toxique. Ce n’est pas parce que vous avez un léger rhume que vous devez vider votre boîte de gélules de zinc ! Avant de vous supplémenter, parlez-en à votre médecin et suivez les instructions sur les boîtes. Cela va de soi, me direz-vous, mais il est parfois utile de le rappeler !
• De renforcer votre immunité. Cela fait 40 ans que ce fait est établi^[3]. Une série d’études menées sur des populations en Iran et en Égypte et d’autres pays du Moyen-Orient ont montré que des carences en zinc laissaient le champ libre aux virus et aux bactéries.

Ainsi, les hommes carencés en zinc ont :

• des taux de testostérone plus bas,
• une baisse de la fertilité,
• une baisse du nombre de cellules immunitaires,
• un excès d’ammoniaque dans le sang, une perte du goût et une diminution de la capacité à s’adapter au noir.      

De manière plus générale, chez les hommes, comme chez les femmes, une carence en zinc se traduit par une chute inquiétante de l’immunité. Cela accroît, par exemple, le risque de pneumonie^[4].

• De protéger votre santé cardiovasculaire^{[5, 6]}. Le zinc aurait, en effet, un rôle déterminant pour limiter le risque d’athérosclérose. En effet, sur les parois de vos artères peuvent se constituer des plaques d’athérome. Il s’agit d’un dépôt de graisse et de calcaire auquel s’ajoutent des cellules mortes et des fibres^[6].

Le zinc permettrait de limiter le risque de formation de ces plaques en jouant sur les graisses et en assurant la bonne santé des cellules endothéliales^{[7, 8]} qui tapissent les vaisseaux sanguins.

Ce sont des lapins de laboratoire qui ont fait les frais de ces découvertes : ils ont reçu, pendant plusieurs jours, une alimentation très riche en graisse avant de recevoir du zinc. Ce dernier aurait permis de limiter le risque de formation de plaques d’athéromes chez ces lapins.

Outre le zinc, ce qui compte pour limiter les maladies cardiovasculaires, c’est la souplesse de vos artères. Cela passe par une activité physique régulière, voire la pratique d’un sport mais aussi par l’accompagnement du stress. Rien de tel qu’une bonne séance de sophrologie ou de respiration cohérente pour cela^[9] !

• De limiter le risque de diabète de type II qui reste avec les maladies cardiovasculaires, l’une des premières causes de décès dans le monde^[10].

Enfin, le zinc aurait également des effets sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), une maladie de l’œil liée aux années qui passent, sur l’acné, les verrues et l’hypothyroïdie^[9,10,14].

La dégénérescence maculaire liée à l’âge est une maladie de l’œil qui atteint la zone centrale de la rétine. Elle évolue à partir de l’âge de 50 ans. Elle est la principale cause de malvoyance chez les personnes âgées.

Quelles sont les causes de la carence en zinc ?

Il pourrait y avoir jusqu’à deux milliards de personnes carencées en zinc dans le monde^[11].

Ce sont les populations des pays en développement qui sont le plus exposées à ce risque.

Cela est dû à une alimentation basée uniquement sur des aliments riches en acide phytique ou phytates.

Ces aliments sont notamment des céréales comme le blé ou le riz, des légumineuses comme les haricots ou encore le sarrasin. Ils sont naturellement riches en phytates.

Les nutritionnistes appellent ces protéines de défense des plantes des antinutriments. Les phytates s’associent avec certains oligo-éléments comme le zinc, le manganèse ou le fer et empêchent leur bonne absorption.

Une alimentation basée uniquement sur du riz ou du blé industriel provoque inéluctablement des carences.

Pour éviter ce phénomène, il existe différentes techniques^[12] :

• Le trempage, qui permet de lessiver une partie des phytates ;
• la germination des graines, qui, là aussi, en élimine une partie ;
• la cuisson ;
• une alimentation variée. Si vous ne mangez que des pommes de terre riches en saponines, un autre anti-nutriment et des pâtes, vous risquez d’être carencé en oligo-éléments et en zinc en particulier.

Il existe une deuxième grande cause de déficit en zinc : c’est le syndrome de malabsorption^[13].

Ce problème de santé peut être causé par une infection, une opération chirurgicale ou des troubles digestifs persistants.

La malabsorption cause une diarrhée, la perte de poids et des selles malodorantes.

Dans ce cas, l’accompagnement thérapeutique par un spécialiste de la nutrition est généralement nécessaire.

Où trouver du zinc dans votre alimentation ?

Le zinc est très présent dans certains produits de la mer : les huîtres, le crabe ou la langouste^[14].

Vous en trouverez aussi dans les viandes et plus particulièrement le foie de veau.

Les végétariens iront le chercher dans les graines de courge et ou les graines germées de blé ou encore les champignons shiitakés et les légumineuses (malgré l’acide phytique).

Enfin, une cure avec des compléments alimentaires peut être utile chez des personnes fragiles ou sensibles aux infections.

N’hésitez pas à en parler aux professionnels de santé compétents autour de vous.

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois