Viande, poisson ou protéines végétales, qui gagne le match ?
Chère amie, cher ami,
En 2019, es chercheurs britanniques ont cherché à savoir quelles différences il pouvait y avoir entre la santé cardiaque des consommateurs de viandes, de poissons ou de végétaux.[1]
L’étude portait sur 48 188 personnes en bonne santé. Leur âge moyen était de 45 ans. Et ils ont été suivis durant 18 ans en moyenne.
Les scientifiques ont constitué trois groupes :
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les carnivores ;
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les piscivores ;
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les végétariens.
Ces catégories étaient définies de manière stricte. Les carnivores ne mangeaient pas de poisson, les piscivores ne mangeaient pas de viande et les végétariens ne mangeaient ni poisson ni viande.
Voici ce que les chercheurs ont observé
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Les piscivores ou mangeurs de poisson avaient un risque de cardiopathie ischémique de 13% inférieur à celui des carnivores.
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Chez les végétariens, le risque de cardiopathie ischémique baissait de 22% par rapport aux carnivores.
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À l’inverse, les végétariens avaient un risque de 20% plus élevé de d’accident vasculaire cérébral que les mangeurs de viande.
Note : La cardiopathie ischémique est la première cause de mortalité chez les êtres humains.[2]
Elle se caractérise par un quantité de sang insuffisante transportée jusqu’au myocarde, le muscle du cœur. La quantité d’oxygène qui vient alors jusqu’au cellules du cœur est insuffisante.[2]
Chacun son risque en quelque sorte !
Alors quelle est la meilleure option pour la santé ?
Certains préconisent de prendre du poisson à la place de la viande mais cette approche mérite d’être un peu nuancée.[3]
Un mot sur le poisson
Les bienfaits du poisson sont connus depuis longtemps. On disait, autrefois, que le poisson rendait intelligent.
Aujourd’hui, les connaissances en la matière se sont affinées : on dit que le poisson, surtout lorsqu’il est gras, vous apporte des omégas-3 EPA et DHA.[4]
Or ces omégas-3 sont excellents pour la mémoire et la cognition.[4]
Ce que l’on dit moins, en revanche, c’est que l’état des mers, des océans et des rivières dans le monde est souvent inquiétant.[5]
Les pollutions dues au plastique, aux métaux lourds (mercure) et aux perturbateurs endocriniens sont souvent en cause.[5,6]
Ainsi, les poissons ne seraient plus aussi bons pour la santé qu’ils ne l’étaient hier.
Par ailleurs, les élevages de poissons bio ou non ne respectent pas toujours des conditions d’hygiène parfaites, loin de là.
Cela est particulièrement vrai pour les saumons de Norvège dont les conditions d’élevage ont été dénoncées par un reportage marquant d’Arte en 2020.[7]
Faut-il pour autant se passer de poisson ?
C’est ce que recommandent certains nutritionnistes. Mais il existe des alternatives.
Vous pouvez aussi consommer des petits poissons, comme les sardines, les anchois, les maquereaux, qui seraient moins intoxiqués, parce qu’ils sont en bas ou au milieu de la chaîne alimentaire.
À l’inverse, le thon, l’espadon, le marlin ou le merlu sont de grands poissons. Ils sont aussi, hélas, hautement contaminés.[8,9,10]
Une autre possibilité est d’opter pour des poissons maigres comme la sole, le colin ou le cabillaud. Ils sont moins riches en omégas-3 mais contiennent, à priori, moins de toxiques accumulés.
Mais cela dépend aussi de l’espèce et de la zone où ils ont été pêchés.
Les raies par exemple sont considérées comme très intoxiquées au mercure.[8]
De même, la mer Baltique ou certaines baies du Japon sont polluées au mercure.[9,10]
La mer Méditerranée est également polluée par endroits, notamment près de Toulon et Marseille.[11]
Ainsi, manger du poisson n’est pas une garantie absolue pour votre santé !
Les coquillages et les fruits de mer sont parfois considérés comme moins pollués que les poissons : voilà qui peut vous rassurer en prévision des festivités de fin d’année, si les produits de la mer devaient être au menu…[10]
Végan et vitamine B12 : le grand dilemme
Les végétariens stricts ou végans le savent généralement : leur alimentation manque de vitamine B12.
Et où trouve-t-on le plus cette vitamine ?
Dans le foie de veau cuit, le foie d’agneau, les rognons de boeuf, le hareng fumé, le coeur de boeuf cuit, le thon à l’huile, le saumon, le jaune d’oeuf, la levure alimentaire, les crevettes cuite et le camembert au lait cru.[12]
Bref, la vitamine B12 se trouve exclusivement dans les produits de la mer ou de la ferme (ou de la chasse comme chez les Hadzas de Tanzanie).
Et une carence en vitamine B12 peut provoquer une anémie, c’est-à-dire une grande fatigue.
Le corps est pâle et faible et, dans certains cas, cela provoque un essoufflement voire des étourdissements.[13]
Par ailleurs, si cette carence est sévère, elle peut entraîner des lésions nerveuses, une perte de sensation dans les mains et les pieds, une faiblesse musculaire, des difficultés motrices ainsi qu’un risque de confusion et de démence.[13]
De même, la santé cardiaque peut-être affectée par cette carence.[13]
Pour les végétaliens, qui ne prennent aucun aliment d’origine animale, il est donc indispensable de prendre de la vitamine B12 en complément alimentaire.
Il est également recommandé d’être suivi par un nutritionniste, notamment au début de la mise en place de cette alimentation.
Cela dit, les végétaliens ne sont pas les seuls à risquer de manquer de vitamine B12.
Certaines personnes ont un intestin qui absorbe très mal les vitamines et minéraux, dont la vitamine B12. Dans ce cas, un suivi médical est souvent nécessaire.
En conclusion, cette étude confirme qu’il existe des risques pour la santé cardiaque lorsque votre alimentation ne comporte aucune viande ou au contraire qu’elle en intègre trop.
Mais elle omet de dire qu’avec le poisson, il faut faire attention !
En clair, faites selon votre goût et votre terrain sans tomber dans un radicalisme forcené et en privilégiant toujours la qualité de vos produits.
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
Bonjour,
Merci pour cet article, incomplet. En effet, vous citez les protéines végétales dans le titre, mais vous ne développez pas dans le texte !
Cordialement,
Bonsoir.
Il ne faudrait pas oublier qu’il n’y a pas de B12 dans la chair des pauvres animaux massacrés, mais plutôt dans leur alimentation, bourrée de presticides provenant du blé, du soja,…, d’hormones, d’antibiotiques, de nitrites, de toxines développées par la terreur et le stress,….
Donc vive les végétaux, quitte à prendre la B12 à part avec des comprimés !!
Merci.
Béatrice