3 ans de suspension pour avoir donné de la vitamine C !

Chère amie, cher ami,

Il n’est pas un jour, hélas, où je n’entende parler d’un médecin ou d’un soignant en détresse pressé de se taire par le Conseil de l’Ordre.

Restera-t-il des médecins pour vous soigner dans les années qui viennent ?

Ceux qui seront restés n’auront de toute façon plus le droit de vous prescrire quoi que ce soit, si bien que cela revient au même.

Le dernier en date est le Dr Jean-Philippe Labreze qui a été suspendu le 1er septembre dernier pour…  3 ans ! (dont deux avec sursis)[1]

Qu’a-t-il fait pour encourir une sanction aussi sévère ?

En réalité, il a subi deux attaques de l’Ordre des médecins.

La première concerne une information, la deuxième des soins prodigués à une patiente.

Le Protocole du Pr Paul Marik et le covid 19

Au début de l’épidémie de covid 19, le Dr Jean-Philippe Labreze a fait connaître en France les travaux d’une association de médecins américains : la FLCCC. (Front Line Covid 19 Critical Care), créée à l’initiative d’un Professeur américain mondialement connu, Paul Marik.[2,3]

Rappelons que le covid 19 est une pathologie respiratoire avant tout et que donc dès le début de l’épidémie cette discipline s’est trouvée en première ligne avec peu de solutions pour soigner les patients.

La FLCCC réunit des pneumologues, des infectiologues et des spécialités de soins intensifs.

Une partie d’entre eux sont des médecins chinois, disposant d’une avance de plusieurs mois sur leurs collègues américains dans l’accompagnement du covid 19.

Très tôt, la FLCCC a élaboré un protocole très efficace contre le covid 19.

Ce protocole comprend notamment(4) :

–    De la vitamine C à hautes doses en intraveineuse ;

–    De la Méthylprednisolone (un médicament dérivé de l’hydrocortisone) en intraveineuse ;

–    De la vitamine B1 en intraveineuse.

Ce protocole a permis à l’équipe du Pr Marik d’avoir un taux de mortalité de 6,5% chez ses patients sévères, quand, au même moment, ce taux était de 17% en France, et de 17 à 22% en Europe et dans le reste du monde ![5]

Pour avoir simplement informé, en France, ses collègues médecins et les autorités sanitaires de l’existence de ce protocole, le Dr Jean-Philippe Labreze a été condamné à une suspension de 6 mois.[1]

Une patiente en situation extrême

La deuxième histoire qui lui a valu des ennuis avec l’ordre des médecins est plus ancienne.

Durant l’été 2018, les proches d’une patiente considérée comme condamnée sont venus chercher le Dr Jean-Philippe Labreze.[1]

Elle était passée de la chirurgie au service de soins palliatifs du Centre Hospitalier de Salon de Provence.

Elle souffrait d’une infection que les médecins jugeaient incurable.

Le Dr Labreze est allé la voir à l’hôpital. Il s’est entretenu avec le médecin qui s’occupait d’elle.

Il lui a parlé d’un protocole contre les infections à base de vitamine C par voie injectable à fortes doses.

Ce traitement est en mesure de venir à bout, dans certains cas, d’infections échappant à l’antibiothérapie.[4]

Le Dr Labreze a mentionné l’exemple de Allan Smith. Ce patient néozélandais a guéri d’une septicémie et d’une pneumopathie grâce à ce protocole. Pourtant, les médecins réanimateurs étaient sur le point de le débrancher.[1,6]

Sa consœur s’est montrée intéressée. Elle lui a dit « qu’elle avait commandé le traitement ». Sans délai, le Dr Labreze a débuté les soins.

L’état de la patiente s’est rapidement amélioré. Selon son entourage, dès la deuxième perfusion, elle a réclamé « ses gâteaux et ses tricots ».

Mais le Dr Labreze a été interdit de poursuivre les soins. La patiente est décédée 6 jours plus tard.

Immédiatement alertée par le Docteur Labreze, la direction de l’hôpital a fait le choix de couvrir le médecin et d’entériner une situation privant cette patiente de chances de survie.

Sur la base du signalement partial de l’hôpital, le Conseil départemental s’est empressé de poursuivre le Docteur Labreze.[1]

La chambre disciplinaire régionale PACA l’a lourdement sanctionné et condamné à 3 ans de suspension, dont 2 avec sursis.

La chambre disciplinaire nationale a confirmé cette condamnation et le Docteur Labreze est toujours dans l’attente de la décision du Conseil d’État.[1]

Il a commencé le 1er septembre dernier son année de suspension.

Les traitements à la vitamine C non reconnus en France

L’utilisation de la vitamine C en intraveineuse se fait en milieu hospitalier aux Etats-Unis, au Japon et dans de nombreux autres pays.[7,8]

D’après le Dr Labreze, il existe plus de 400 publications relues par des pairs attestant de l’intérêt des perfusions de vitamine C pour la prise en charge des infections et notamment du sepsis.[1]

Le sepsis est une réponse de l’organisme à une infection virale, bactérienne, fongique ou parasitaire. Son stade le plus extrême est le choc septique.

En 2017, une étude retentissante du Pr Paul Marik est venue confirmer tout le bien que l’on pensait des injections de la vitamine C contre le sepsis. Et son protocole a été intégré dans les traitements classiques contre cette infection généralisée.[3]

Hélas, la plupart des médecins français ignorent cette étude et ce traitement.

En fin de compte, le Dr Jean-Philippe Labreze a été lourdement condamné pour avoir fait son devoir et avoir appliqué un traitement, qui s’il avait été maintenu aurait pu sauver la patiente.

Comment soutenir le Dr Labreze ?

Le Dr Labreze s’est pourvu en cassation devant le Conseil d’Etat.

Il attend beaucoup de cette institution, dont il a tenu à alerter lui-même le président.[9]

Un comité de soutien a mis en ligne un site Internet dédié qui s’appelle https://justicepourledocteurlabreze.info/ sur lequel toutes les pièces de ces deux dossiers sont consultables.

Ce comité de soutien a lancé une pétition que vous pouvez signer ici.

Il a également rédigé des modèles de lettres que les citoyens peuvent rédiger et dont vous pouvez vous inspirer ici.

Le Dr Jean-Philippe Labreze considère que la priorité est d’écrire au Président du Conseil d’État en lui demandant de veiller à ce que la justice soit véritablement rendue.

Je vous tiendrai informés de l’évolution de cette affaire qui est extrêmement importante pour la liberté de prescription dans notre pays.

Notre système de santé est à bout de souffle.

Les soignants n’en peuvent plus

Les patients peinent à se faire soigner.

Pourtant on trouve encore le moyen d’écarter d’excellents médecins, dont la seule volonté est le bien-être du patient.

À terme, nous aurons besoin de réformer ce système. J’espère que la liberté de prescription tiendra une place importante dans les réformes à venir.

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

 


[1] justicepourledocteurlabreze.info
[2] https://www.hrphysician.com/paul-e-marik-md/
[3] https://covid19criticalcare.com/
[4] https://rebelem.com/the-marik-protocol-have-we-found-a-cure-for-severe-sepsis-and-septic-shock/
[5] https://justicepourledocteurlabreze.info/wp-content/uploads/2022/11/Piece-N12-Marik.ea_.2017.VC-hydrocortisone-and-sepsis-1.pdf
[6] https://www.youtube.com/watch?v=VXFZSNUuQaQ
[7] https://aoki-yumi-clinic.or.jp/en/drip/index.html
[8] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32662690/
[9] https://justicepourledocteurlabreze.info/wp-content/uploads/2022/11/Piece-N24-Lettre-Dr-LABREZE-au-President-Conseil-etat-3-octobre-2022.pdf

4 réponses à “3 ans de suspension pour avoir donné de la vitamine C !”

  1. Michel Mesquida dit :

    Bonjour,
    il y a plus de trente ans je vivais en Allemagne.
    Mon médecin, qui était Yougoslave, cardiologue reconnu et consulté par les autorités allemandes, m’a prescrit et effectué une « cure » de vitamines en intraveineuse , sans aucun problème.
    J’étais, à l’époque, mal en point pour raisons professionnelles et familiale.
    Stupéfaction quand je suis revenu en France ; cette méthode y est interdite !

  2. Dr Vincent RELIQUET dit :

    Salut Augustin,

    J’ai publié un article pour Gabriel de Mortemart il y a peu sur les traitements à la vitamine C, peux-tu dire à Labreze qu’il me joigne sur contact@docteurreliquet.fr

    Il faudrait lui adresser le n°6 de « Du Neuf pour ma Santé », je suis tout-à-fait prêt à lui ouvrir les colonnes de l’aimsib pour faire monter le niveau de connaissance du public sur cette affaire

    A bientôt et bon Noel ++++

  3. Laurent Tourin dit :

    En 2017. 2018, ma femme et moi avions la grippe. Une épidémie. Impossible de trouver un médecin
    Etant végétariens, nous avons contacté un médecin qui l’était lui-aussi et nous avons joué sur la corde sensible pour aller le consulter bien qu’il soit débordé lui aussi. J’avais les 2 poumons fermés et ma femme un. Nous avions des difficultés à respirer et une très grande fatigue. Nous lui avons dit être réticents aux antibiotiques et il nous a proposé des perfusions de vitamines. 20gr de vitamine C plus un coktail d’autres vitamines. Après seulement 2 jours le miracle s’est produit. Nous aurions pû escalader une montagne. La deuxième perfusion n’a même pas été nécessaire. Il existe encore des médecins qui veulent soigner. Celui-là en fait partie et nous le remercions de tout coeur.

  4. SALISON dit :

    L’objectif devrait être le malade à soulager et non le profit des laboratoires !

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