Indre-et-Loire : deux médecins suspendus depuis plus d’un an à cause du covid-19

Les patients se sentent abandonnés

Chère amie, cher ami,

Lorsque viennent les vacances scolaires, je me rends le plus souvent en Touraine pour rendre visite à ma famille. J’en profite toujours pour lire les journaux du coin.

La presse locale est en Touraine comme près de chez moi : utile et instructive.

Elle s’intéresse à ce qui se passe dans la vie des habitants. Cela permet au lecteur de mieux comprendre l’effet des mesures nationales sur les populations.

L’article qui a attiré mon attention est tiré du journal La Nouvelle République du 18 octobre dernier.

Il est intitulé : Un an après, qu’en est-il des médecins suspendus ?^[1]

Une procédure comme tant d’autres

L’article rappelle que la loi n°2021-1040 du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire a rendu obligatoire la vaccination contre le covid-19 pour les soignants.

Tous devaient se faire injecter un vaccin ARn (Pfizer, Moderna, Astrazeneca, Janssens et Johnson & Johnson), sous peine de se voir suspendus.

Les médecins qui ne se conformaient pas à cette décision risquaient donc d’être privés de leur activité professionnelle, privés ainsi de revenus.

Or, à Dolus-le-Sec et Chambourg-sur-Indre, près de Loches dans le Sud-Est de la Touraine, deux médecins ont refusé cette décision brutale des autorités.

Ils ont donc eu le droit à une procédure disciplinaire.

L’Ordre départemental des médecins a porté plainte contre eux en décembre 2021.

Ensuite, l’Agence régionale de santé les a suspendus.

Les deux médecins ont porté plainte à leur tour contre une procédure jugée abusive. Ils ont demandé réparation pour le préjudice subi et notamment le fait de n’avoir pas pu travailler.

Puis, en juin 2022, la chambre disciplinaire de première instance d’Orléans a rejeté les deux plaintes.

Le Conseil de l’Ordre a donc décidé de faire appel.

Cette procédure disciplinaire ne change rien, toutefois, à la situation des deux médecins qui n’ont pas été réintégrés. Sans doute faut-il une décision de l’ARS pour que cela se fasse.

Des patients laissés pour compte

Le journaliste de La Nouvelle République a réuni dans son article différents témoignages.

Les voici :

“Je n’ai pas encore changé de médecin traitant. Tant que ma mutuelle ne me l’a pas demandé, je ne changerai pas.”

“À 75 ans passés, je dois faire attention. Mais je fais plus de route et la relation n’est pas la même.” 

“Je suis quand même ennuyé, cela fait dix ans environ que ce médecin me suivait. Nous sommes les victimes collatérales dans cette histoire. Pendant la pandémie, il réalisait des tests PCR tous les trois jours, et bien sûr s’il avait été positif, il se serait arrêté.” 

“C’est très compliqué pour nous de trouver un nouveau médecin. Nous en avons trouvé un à Ligueil mais il ne pratique pas l’homéopathie et nous avons besoin d’un suivi régulier avec mon mari. C’est un véritable gaspillage de compétences ; c’est un excellent praticien. Par moments, je désespère de le retrouver un jour.” 

“Il y a quelques semaines, mon fils a été très malade et nous avons eu les plus grandes peines du monde à obtenir un rendez-vous chez un autre médecin. Un médecin traitant connaît nos profils et sait tout de suite pourquoi on vient le voir, là il faut repartir de zéro. Du coup, on croise les doigts pour que rien de grave ne nous arrive.” 

“C’est profondément injuste, voire révoltant de ne pas avoir accès à un médecin traitant.”

Certains patients ne sont plus soignés, certains doivent faire davantage de route pour leurs consultations et d’autres sont désespérés.

N’est-il pas temps de réintégrer les médecins et de sortir de ce cauchemar ?

Pourquoi ces médecins ne sont-ils pas vaccinés ?

L’article ne précise pas pourquoi les deux médecins suspendus n’ont pas souhaité se faire vacciner.

Je vois au moins dix raisons possibles :

1/ Etaient-ils inquiets à l’idée d’utiliser des vaccins expérimentaux pour lesquels nous ne disposions d’aucun recul ?^[2]

2/ Refusaient-ils de faire confiance au fabricants de vaccins parce ces derniers, par le passé, avaient été condamnés en justice à de multiples reprises (Pfizer) ou qu’ils paraissaient un peu trop mus par l’appât du gain ?^[3]

3/ Craignaient-ils de nombreux effets secondaires, qu’en tant que médecins pratiquants ils avaient déjà dû constater chez leurs patients ?^[4]

4/ Etaient-ils surpris de voir que le gouvernement français allait exactement à l’encontre des recommandations faites par les autorités de santé à l’issue de la crise sanitaire de 2009 (H1N1) ? À l’époque, la recommandation générale avait été de ne surtout pas vacciner pendant une épidémie. En effet, les scientifiques craignaient qu’une campagne de vaccination puisse jouer sur les virus, les faire muter et ainsi faire durer la crise sanitaire plus longtemps.^[5]

5/ Trouvaient-il que les vaccins n’étaient pas efficaces ? En effet,  le vaccin ne semblait pas limiter la circulation du virus.^[6]

6/ Craignait-il la présence de graphène révélée dans une étude menée par un chercheur espagnol, alors que l’on soupçonne cette substance d’être potentiellement toxique ?^[7]

7/ Avaient-ils vu les analyses de sang de patients réalisées avant et après vaccination anti covid-19 dans un laboratoire en Suisse ? Avaient-ils vu ces photos qui ne donnent pas vraiment envie de se faire vacciner ?^[8]

8/ Estimaient-ils avoir été traités trop brutalement par le gouvernement ?

9/ Trouvaient-ils que le fait que les contrats publics liés aux vaccins ARn contre le covid-19 n’aient pas été rendus publics, même aux députés européens qui en ont reçu des versions biffées en noir, était suffisamment scandaleux pour ne pas faire confiance aux autorités qui les avaient signés ? ^[9]

10/ Peut-être estimaient-ils que la politique de la carotte (un burger contre un vaccin aux Etats-Unis, un pass sanitaire pour aller au cinéma en France) et du bâton (une suspension pour les médecins non vaccinés, une exclusion sociale pour les autres) n’étaient pas appropriée pour mettre en oeuvre une politique de santé publique ?

Ce ne sont que quelques idées…

Peut-être avaient-ils leurs propres raisons.

J’espère que La Nouvelle République leur donnera aussi la parole prochainement sur le sujet !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois