Chère amie, cher ami,

Selon les chiffres du gouvernement, le lait est un aliment important pour les Français qui en consomment 49 kg par habitant et par an^(1,2).

Le lait de vache représente 97% de la consommation totale de lait⁽²⁾.

Les Français consomment aussi 27 kg de fromage et 8 kg de beurre par habitant et par an.

Cette consommation est stable dans le temps. Elle a subi une légère baisse depuis 2020, à cause de l’inflation⁽³⁾.

Le nombre de Français consommant du lait a toutefois augmenté en raison de l’augmentation de la population^(1,2).

L’avantage certain du lait de vache est qu’il est nourrissant.

Et de nombreuses personnes qui ont grandi en Europe après la Deuxième Guerre mondiale en ont reçu dans la cour de récréation.

Dans la Bible, la terre promise est présentée comme une terre où coulent le lait et le miel.

Le lait, dans l’inconscient collectif, représente l’abondance et le retour à la paix.

Les industriels du lait ont su insister sur cette vision idyllique.

Malheureusement, le lait présente aussi des défauts…

Pourtant, depuis des années, les nutritionnistes font ce qu’ils peuvent pour mettre en garde contre les méfaits du lait moderne^(4,5,6,7,8).

Le premier reproche fait au lait, et plus particulièrement au lait de vache, est qu’il est chargé d’hormones de croissance naturelles⁽⁹⁾.

Ce n’est pas une surprise.

Chez les mammifères, le lait est destiné à faire grandir rapidement les petits. Ce n’est donc pas un produit destiné aux adultes humains⁽⁹⁾.

Ensuite, le lait de vache industriel est inflammatoire pour trois raisons^(5,6,7) :

Le lait de vache est également très sucré. Il contient du lactose qui est constitué de glucose et de galactose⁽¹²⁾.

Vous ne pouvez le digérer que si votre intestin produit une enzyme appelée la lactase. Si vous cessez de prendre des produits laitiers, en général cette enzyme disparaît⁽¹³⁾.

Si vous manquez de lactase, vous risquez de devenir intolérant au lactose.

C’est le cas de 90% des populations asiatiques et de 10 à 20% des populations caucasiennes^(13,14).

Par ailleurs, le procédé UHT par lequel le lait est stérilisé à très haute température fait que les bons nutriments présents dans le lait ont disparu.

Les laits de chèvre et de brebis contiennent des inconvénients semblables même si, s’agissant d’animaux plus petits, ils contiennent un peu moins d’hormones de croissance naturelles.

Certes il y a du calcium dans le lait, mais ce dernier n’est pas bien assimilé par votre corps⁽¹⁵⁾.

Et le lait de vache perturbe la digestion chez de nombreuses personnes⁽¹³⁾.

Dans ce cas, de nombreux autres nutriments peuvent se trouver mal assimilés.

Et cela se voit à travers des études sur la santé osseuse : les consommateurs de produits laitiers ont plus de problèmes d’ostéoporose et d’arthrose que ceux qui n’en consomment pas⁽¹⁶⁾.

De même, les adolescents qui ne consomment pas de lait ont en général bien moins d’acné. 

Le lait bio de qualité filtré (et non UHT) vous permet d’éviter les pesticides et certains antibiotiques. 

Si les vaches sont nourries exclusivement à l’herbe, ce lait sera riche en oméga 3, ce qui est mieux.

Mais vous aurez toujours les hormones de croissance, le lactose et les graisses saturées…

Chaque personne est unique.

Et chaque organisme réagit différemment aux aliments qu’on lui donne.

En revanche, les aliments industriels et transformés sont mauvais pour tout le monde. 

Mais quid d’un lait de qualité consommé avec parcimonie ?

Si vous prenez un peu de lait de qualité de temps à autre et que vous ne souffrez d’aucun problème de santé particulier, il me semble que le doute est permis.

Cela dépend de la sévérité de votre nutritionniste !

En revanche, en cas de diabète, de maladie inflammatoire, de troubles digestifs, de problèmes de peau ou de douleurs articulaires, cela peut valoir la peine de retirer les produits laitiers.

Et s’ils sont votre dernière raison de vivre ? Que dire ? Gardez-les.

L’habitude de consommer du lait depuis plusieurs générations fait qu’il n’est pas toujours évident de s’en passer, notamment pour les enfants.

Et peut-être avez-vous fait le choix d’opter pour un lait végétal.

Dans certaines familles, selon les intolérances des uns et des autres, chaque enfant se retrouve avec sa bouteille de lait.

Ces “laits” sont, en réalité, assez différents entre eux⁽⁴⁾.

Les plus connus sont le lait de soja, d’amande, de noix, de noisette, de riz, d’avoine, d’épeautre ou de coco⁽⁴⁾.

De manière générale, choisissez des produits naturels avec le moins d’ingrédients possible, c’est-à-dire de l’eau et le végétal concerné.

Tous les additifs sont à bannir.

Vous pouvez aussi faire certains de ces laits vous-même⁽¹⁸⁾.

Par exemple, si vous souhaitez faire du lait d’amande, laissez tremper toute une nuit 180 amandes bio complètes (non émondées) dans l’eau froide⁽¹⁸⁾.

Le lendemain, jetez l’eau de trempage et mixez vos amandes au blender ou au mixeur avec 80 cl d’eau.

Filtrez votre liquide : c’est prêt.

Notez que tous ces laits ont un inconvénient commun : le sucre présent dans le jus va avoir tendance à pénétrer rapidement dans le sang.

Leur index glycémique est moyen ou élevé.

Les jus de riz et de coco en particulier ont un index glycémique élevé⁽¹⁹⁾.

La meilleure solution est donc d’éviter le lait de vache et les laits végétaux et d’opter pour une bonne tisane que vous dégusterez avec des amandes et des noix.

Vous pouvez compléter ce petit-déjeuner avec une belle assiette de légumes et des œufs.

Je sais bien que ce type de petit-déjeuner est très loin des mœurs actuelles en France.

Et je sais que chacun fait au mieux.

Soyez à l’écoute de votre corps. In fine, c’est souvent lui le meilleur guide !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois