Le jeûne est-il fait pour vous ?

Goriachinsk. Au bord du Lac Baïkal.

Terre des « eaux minérales du Caucase » et de stations thermales. On en vante les sources chaudes ; les paysages aussi. Ils sont pittoresques l’été, magiques et mystérieux l’hiver…

On y vient pour se ressourcer, pour s’y promener ou même pour rencontrer les vieux chamanes et découvrir les légendes qu’ils continuent à faire vivre.

C’est le paradis des aventuriers, des rêveurs et des amoureux de la nature.

Mais c’est aussi un lieu de reconstruction et de guérison des malades. On y trouve un sanatorium, mondialement connu, où l’on soigne les maladies chroniques comme l’arthrose ou le diabète par une méthode inattendue : le jeûne.

Et nombreux sont ceux qui s’y rendent pour faire une cure d’une, deux ou même trois semaines ! (Vous trouverez un témoignage ici).

Et pourtant, pour arriver au village de Goriachinsk, il faut :

1. Se rendre à Irkoursk, capitale de la Sibérie Orientale. C’est là que le Tsar, en son temps, envoyait ses opposants politiques. Le voyage est heureusement beaucoup plus simple aujourd’hui :

  • L’avion y atterrit (comptez tout de même une ou plusieurs escales, selon votre point de départ).
  • Le transsibérien s’y arrête. Départ de Moscou ou Pékin !

2. Longer la côte sud du lac en bus jusqu’à la grande ville du coin : Ulan Udé.

3. Prendre un autre bus, ou faire de l’auto-stop, jusqu’à Goriachinsk, sur la côte est du Lac.

A défaut des étapes 2 ou 3, il doit y avoir un moyen de traverser le lac en passant, par exemple, par l’île Olkhon où Sylvain Tesson aurait rédigé son dernier livre. Si vous vous y rendez, n’hésitez pas à nous donner vos conseils !

Quoi qu’il en soit, c’est un sacré périple !

Psychiatrie et jeûne – l’expérience du Dr Yuri Nikolaev

La thérapie par le jeûne commence timidement à faire son apparition en France. Sont proposés de plus en plus, par exemple, des stages de jeûnes et de randonnées. A l’hôpital Avicennes (93), un service dédié au jeûne a ouvert en 2014.

Ailleurs, en Occident (Suisse, Allemagne, Etats-Unis, Canada), il s’agit d’une approche thérapeutique en plein essor.

Mais, c’est en Russie, où l’Etat a financé un programme de recherche il y a plus de 40 ans, que le recours au jeûne semble être le plus accepté par les autorités.

C’est le seul pays où un programme national de jeûne a été testé. C’était dans les années 60. Tout est parti de l’expérience d’un psychiatre, le Dr Yuri Nikolaev. A court de solutions pour soigner un schizophrène, il le fit jeûner 25 jours. Et, contre toute attente, l’état du patient s’améliora.

Intrigué par ce phénomène, le Dr Nikolaev a reproduit l’expérience sur d’autres patients jusqu’à en faire un système de soin. En tout, il a traité près de 8 000 patients, en une ou plusieurs cures de jeûne, avec des bénéfices notables pour la santé mentale de 70% d’entre eux. 6 ans plus tard, 47% avaient maintenu cette amélioration.

Plus surprenant encore, l’état des patients s’est trouvé amélioré sur les plans psychique ET métabolique. Ainsi ont été soignés des cas d’eczéma, d’asthme ou de polyarthrite.

L’Académie des Sciences valide le jeûne

Devant ces résultats, le médecin de Moscou a décidé de prévenir les autorités qui, suspicieuses, ont voulu vérifier.

Deux professeurs de médecine ont été délégués auprès de l’hôpital où travaillait le Dr Nikolaev pour vérifier ses dires : le Pr Alexey Kokosov, pneumologue, et le Pr Valery Maximov, gastroentérologue.

Les deux hommes étaient dubitatifs.

Mais l’un comme l’autre, dans leurs domaines respectifs, ont observé des améliorations chez leurs patients.

Pour en avoir le cœur net, un programme de recherche a été lancé. Des milliers de patients ont été étudiés au travers d’examens physiologiques et de tracés d’encéphalogramme. Les hormones ont également été étudiées.

Les médecins ont observé qu’il y avait des liens entre les évolutions physiologiques et hormonales et les améliorations des maladies. L’Académie des Sciences (en Russie) a validé la thérapie par le jeûne.

En 2013, le Dr Valéry Gurvich, psychiatre à l’Institut Psychiatrique de Moscou, conclut que le jeûne a trois effets :

  • C’est un stimulant (dans les premiers jours),
  • C’est un antidépresseur (lors de la réalimentation),
  • C’est un sédatif (autour du troisième jour au moment de la crise d’acidose (cf. plus loin).

Les forces du corps…

Ayant reconnu l’efficacité du jeûne, les scientifiques russes ont dressé une liste d’indications et de contre-indications précises pour guider les médecins dans l’accompagnement de leur pratique. Les autorités russes ont en effet estimé que le jeûne était bon en cas de pathologies cardiovasculaires, respiratoires, endocriniennes, digestives, articulaires, osseuses et dermatologiques.

Les scientifiques russes soulignent également différentes contre-indications comme le cancer, la tuberculose, le diabète de type I, l’hépatite chronique, la thrombophlébite ou l’anorexie.

Les études russes, parfois citées en Occident (1) suscitent toutefois des réserves chez les sceptiques. Peu connues en dehors de Russie, elles n’ont pas été traduites et ont été menées en plein régime soviétique, il y a plus de 40 ans.

Pire encore pour les chercheurs de l’Ouest : si les scientifiques russes ont observé des évolutions positives chez les patients, ils ne les ont pas expliquées.

Tout repose sur une hypothèse : le jeûne provoque un stress chez le patient. Cela produit une réaction hormonale qui déclenche des mécanismes de régénérescence du corps. C’est ce que les médecins russes appellent la sanogénèse.

Ce concept reste minoritaire parmi les médecins en Europe et aux Etats-Unis. Et pourtant l’hypothèse russe a été vérifiée en Allemagne.

En Allemagne, la sécu rembourse le jeûne !

En Allemagne, la pratique du jeûne est répandue. 15 à 20% de la population aurait déjà tenté l’expérience.

A l’hôpital de la Charité à Berlin, les médecins suivent, au sein d’un service spécialisé, plus de 500 patients par an. Des problèmes de rhumatismes, de cœur ou du métabolisme y sont traités.

Le Pr Andreas Michalsen, qui dirige cette unité, a étudié méthodiquement les données hormonales de ses patients. Il est arrivé à des conclusions proches de celles des médecins russes (sans avoir eu connaissance de leurs travaux).

Selon lui, le chamboulement hormonal provoqué par le jeûne joue de manière favorable sur l’humeur des patients. Il insiste par ailleurs sur la prévention : les personnes ayant jeûné sont davantage susceptibles de mener une vie saine à l’issue de cette expérience.

Des dizaines d’hôpitaux proposent un suivi semblable à leurs patients. Les cures de jeûne peuvent être remboursées par le système de sécurité sociale allemand.

A l’hôpital de la Charité de Berlin, les médecins sont satisfaits des résultats obtenus pour leur patients par le jeûne, mais ils militent pour que davantage d’études soient menées sur cette thérapie, notamment dans le domaine du diabète, de l’hypertension et de l’arthrite.

Jeûner sur les bords du lac Constance

Sur les bords du lac Constance, la clinique Buchinger accueille des patients venus du monde entier. Elle propose des cures de jeûne destinées à soigner le diabète de type II ou l’obésité. De nombreuses personnes y séjournent également dans une démarche de bien-être ou de prévention.

Chaque année, ce sont plus de 2 000 patients qui y jeûnent. Certains patients viennent même chaque année à la clinique pour refaire le plein d’énergie.

Le traitement proposé y est un peu moins radical qu’au sanatorium de Goriachinsk où est pratiqué le jeûne total ou hydrique (seule de l’eau est bue en grande quantité).

A la clinique Buchinger, les résidents peuvent prendre un repas par jour de 250 calories. Il s’agit notamment de jus de légumes.

Dans les deux cas, cette diète radicale, qui peut durer une, deux ou trois semaines, s’accompagne d’exercice physique régulier : le tout est d’éliminer.

Pour autant, en Allemagne, comme en Russie, les patients bénéficient d’un suivi médical rigoureux : relevés biologiques, prises de sang, suivi journalier, etc. Si les bienfaits du jeûne sont reconnus, la démarche constitue tout de même un stress pour le corps. Il faut surveiller le bon déroulement de la cure.

Mais, les résultats sont si satisfaisants pour de nombreux patients que la directrice de la clinique Buchinger, le Dr Françoise Wilhelmi de Toledo, prône la mise en place du jeûne comme pilier de la santé en Allemagne.

Ce qui la motive ? Les résultats obtenus et documentés du jeûne pour des pathologies courantes comme l’arthrose, les rhumatismes ou le diabète.

Comment le jeûne est entré dans les soins ?

L’histoire médicale du jeûne est née de ce même enthousiasme. Car les médecins et thérapeutes qui se sont mis à le prescrire ont eux-mêmes connus des expériences bouleversantes grâce au jeûne. Ainsi :

>> Le Dr Otto Buchinger (2), lui-même, a fait l’expérience du jeûne réparateur. Atteint d’une polyarthrite rhumatoïde liée à une infection, il a dû en 1917 quitter la Marine dans laquelle il était mobilisé en pleine Première Guerre Mondiale. Aucune des solutions de la médecine conventionnelle de l’époque ne lui apporte la moindre amélioration. Il se lance alors dans un jeûne supervisé par l’un de ses confrères, le Dr Riedling.

Alors qu’il était presque immobilisé, le jeûne a soulagé ses peines et permis de retrouver toute son énergie. Il a consacré celle-ci à développer une méthodologie du jeûne que la clinique qu’il a fondé – et qui porte son nom – continue à proposer aujourd’hui à ses patients.

>> Le fils du Dr Edward Hooker Dewey était atteint de diphtérie (une puissante angine) et souffrait horriblement.

Le traitement de l’époque consistait en une lotion à base de quinine et de fer associée à… du whisky pour que cela passe !

Le médecin n’avait pas à cœur d’employer ce traitement qu’il considérait comme trop cruel, même pour un cheval. En dépit d’une angoisse extrême, il s’est contenté de ne pas nourrir son enfant qu’il a veillé jour et nuit en espérant qu’il ne meure pas d’étouffement. Et contre toute attente, au bout de quelques jours, l’enfant a guéri et s’est remis. A partir de là, le Dr Dewey a fait du jeûne, un pilier de guérison.

Ce ne sont que deux exemples parmi d’autres. On aurait pu citer d’autres « promoteurs » du jeûne qui, au XIXe ou au XXe siècle, ont tous été témoins des résultats patents des thérapies par le jeûne. On peut citer Bernard MacFadden, Upton Sinclair, Herbert Shelton, Guillaume Guelpa, etc.

Et encore aujourd’hui, le succès du jeûne n’est pas démenti par les foules qui le pratiquent. Les forums santé sur Internet regorgent de témoignages sur les effets positifs du jeûne, comme ici (3) par exemple ou ici (4) (en anglais).

Vous me direz que les témoignages n’ont aucune valeur scientifique. Il est vrai que ce ne sont pas des études en double aveugle randomisées. On en est même loin. Pour autant, l’afflux de ces témoignages et la fidélité des patients aux cliniques qui proposent le jeûne montrent qu’il existe un réel engouement pour cette pratique et qu’elle apporte satisfaction à grand nombre de patients.

Clint Eastwood et le jeûne

Même les stars de cinéma s’y mettent. Le cas de Clint Eastwood est emblématique. Il est connu dans le monde entier comme acteur et réalisateur de film. A 84 ans passés, cet homme hors du commun est toujours aussi actif. Il explique que l’un de ses secrets est le jeûne hydrique. Chaque année, il s’offre la joie d’une cure. Il a même été jusqu’à jeûner 22 jours (5) !

Il explique que cet exercice lui donne une énergie incroyable.

Passionné par la santé, il a lu de nombreux livres et consulté bien des blogs sur la santé. Il estime que tous ceux qui ont essayé le jeûne semblent d’accord pour en louer les bienfaits.

Jeûner, un véritable défi !

La réalité est sans doute un peu plus complexe et le jeûne ne guérit pas tout. Pour autant, les chiffres avancés par les médecins russes ou allemands sont sans appel : deux tiers des patients tirent des bénéfices du jeûne. Et nombreux sont ceux qui recommencent l’expérience.

Au-delà des doutes sur l’efficacité du jeûne, il est souvent nécessaire de lever un autre frein à l’expérience : la peur.

En effet, personne n’imagine que supprimer ou réduire son alimentation puisse renforcer le corps ! Et l’habitude de manger est si bien ancrée dans nos sociétés de l’abondance que la perspective de manquer de nourriture pendant quelque temps nous panique.

Ainsi le jeûne s’apparente-t-il à un vrai défi !

De nombreuses personnes ayant tenté l’expérience pensaient qu’elles ne seraient pas capables de la mener à bout.

C’est la raison pour laquelle les cliniques qui proposent le jeûne s’assurent en premier lieu de l’adhésion du patient à la pratique.

A ce titre, si vous souhaitez vous lancer dans un jeûne, l’idéal est d’aborder la question avec un expert et d’en parler également à votre médecin en espérant que celui-ci puisse être à l’écoute de vos attentes.

Tout le monde peut jeûner !

Parce que le jeûne est fascinant, tant dans son histoire que dans sa mise en pratique actuelle, je me propose de vous expliquer plus en détail dans une seconde lettre, ce qui rend l’expérience du jeûne si enrichissante et comment s’organiser au mieux pour faire de sa cure de jeûne, détox ou mono diète, un véritable moment de plaisir et de bien-être !

Pour ce faire, je m’appuierais notamment sur les compétences et travaux de Thomas Uhl, naturopathe, écrivain, conférencier et passionné par la santé naturelle depuis de longues années. Il est le spécialiste de référence sur le jeûne en France !

Vous pratiquez le jeûne ? Venez partager votre expérience en commentaires de cet article (ci-dessous).

A très bientôt !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois

 


  1. http://orthomolecular.org/library/jom/1974/pdf/1974-v03n04-p301.pdf
  2. https://www.buchinger-wilhelmi.com/fr/content/fr/dr-otto-buchinger?language=fr
  3. http://jeune-et-sante.forumcanada.org/t296-le-jeune-et-l-arthrose
  4. http://www.freedomyou.com/healing_fasting_testimonies_freedomyou.aspx
  5. http://hubpages.com/health/My-22-Day-Fast-on-Pure-Water

8 réponses à “Le jeûne est-il fait pour vous ?”

  1. PY Renée dit :

    Bonjour,

    L’année qui a suivi ma retraite à 60 ans (il y a 15 ans), j’ai jeûné pendant 40 jours. Mais hélas, j’avais choisi de le faire au mois de novembre et le seul inconvénient que j’ai eu… j’avais froid. Sinon, je me sentais très bien. Aujourd’hui, je pense que si je décidais de faire un jeûne hydrique à nouveau, je le ferais en été, ce serait plus facile.

    Seulement en été je fais 3 parties de golf par semaine et je ne sais pas s’il me sera possible de jeûner en même temps ?

    J’ai une autre question à poser… depuis quelques années je suis sujette à des crises de tachycardie qui durent de 2 à 5 heures et cela 2 ou 3 fois par an, malgré un traitement de mon cardiologue. Le jeûne serait-il compatible avec ces soucis de santé ?

    Depuis 3 ans, je suis végétarienne et en attendant le jeûne hydrique prévu cet été, je fais pendant le carême, une mini-diète en mangeant un ou deux fruits à midi et un ou deux légumes vapeur le soir. J’arrêterai à Pâques !

    Merci pour vos remarques et réponses.
    Renée

  2. Bruno DUCHESNE dit :

    Le jeûne sec que je pratique 1 à 2 fois par mois a raison de 2 à 5 jours depuis 5 ans m’a fais rajeunir d’une dizaine d’années, cela est magique et à cause de mon metier(bûcheron-elagueur) qui me sollicite énormément, je ne vois aucun autre remède contre les courbatures et tendinites.
    Le jeûne sec (sans eau ni aliment) est la seule chose rn laquelle vous devez croire, c’est comme si vous appuiyez sur un bouton RESET ou remise à zéro de tous vos problèmes de santé y compris pour vos defenses immunitaires.
    Croyez moi sur paroles je me répète c’est le seul remède à toutes vos maladoes et autres tracas de santé. Si vous possédez internet allez sur YOUTUBE et tapez Thierry CASASNOVAS il a non seulement toutes les réponses aux questions que vous pouvez vous poser mais il a lui aussi guérit d’une Salmonelle, d’une tuberculose aggravée par son etat physiologique et d’une hépatite C.
    Voila pour vous aider.
    Cordialement.
    Bruno.

  3. Christina Holmgren dit :

    Bonjour,
    Je viens de commencer une nouvelle forme de jeûne que je pratique depuis mi janvier: le jeûne intermittent. Moins ‘drastique ‘ que le jeûne total mais la version 8/16 permet de le faire tous les jours et donc réaliser un nouveau style de vie. Hypertension nettement améliorée avec réduction de moitié du médicament, amincie, plus de douleurs d’arth dans les mains, et regain d’énergie.
    A la portée de tous et certainement un nouveau style de vie pour moi.
    Christina

  4. Nibel dit :

    1× par mois je jeûne 2 jours 2 jours avant je comme.ce à alléger mes repas avec des bouillons de légumes et je fais pareil après le jeûne on a l’impression qu’un voile se lève dans votre tête elle devient légère et une grande sérénité envahit le corps peut être un jour je prolon gerais à 3 puis 4 etc jours je ne me sens pas encore prête

  5. FRANCOISE MARTINA dit :

    Bonjour à toutes et tous,
    Je suis une adepte depuis plus de 30 ans.
    Le dernier en date a duré 116 jours. Et ai repris en buvant eau, jus de légume, puis peu à peu j’ai ressenti la Faim ! Pas envie de manger pour le plaisir mais par nécessite.
    Ce que nous ne connaissons pas vraiment, car nous mangeons par habitude, et bien souvent sans prendre le temps de savourer la saveur des aliments. A la 1 ère bouchée, après un jeûne, vous serez stupéfait de redécouvrir le goût et le plaisir incommensurable qui se développera dans votre, sur votre langue, votre palais… Et la fierté d’avoir réussi et mener à terme le challenge que vous vous serez donné !
    Comme nous pouvons le lire, ce sont les 3/4 premiers jours qui semblent le moins facile à appréhender. Cependant, avec le temps, cela est aussi simple que boire un verre d’eau tiède.
    Oui, je suis médecin urgentiste SAMU, mais aussi médecin traditionnel chinois, et il est inconcevable dans cette approche, de boire froid ou manger du cru.
    Lorsque je ne me sens pas très bien, j’ai fait une hépatite fulgurante il y a 8 mois, je m’abstiens de manger, me force à boire, car en fait, au bout de quelques jours, mon corps refuse le liquide comme le solide. Et je certifie que je vis très bien cela. Le corps fait alors ce qu’il a à faire, et sait faire, pour réinstaurer un état de santé à la fois mentale et physiologique.
    J’étais sur une liste d’attente pour une greffe du foie, que j’ai refusé (j’ai 60 ans, place aux jeunes) et ai jeûné pendant 4 semaines. J’attendais les résultats d’analyse, tous les signes d’atteinte hépatiques se régularisaient très rapidement, et mes collègues étaient stupéfaits et curieux de savoir ce que j’avais mis en place : « j’ai jeûné, tout simplement ». Mais le scepticisme
    de la médecine occidentale est bien ancré, et j’ai senti l’incrédulité, même en étant leur consœur ! Pour ma part, c’est cela qui a été le plus difficile à accepter, mais je continue cette hygiène de vie, à chaque changement de saison, pendant environ 21 jours. Et je vais bien !
    Le 1 er jeune est à commencer avec modération, puis au fil du temps, vous pourrez, vous sentirez le besoin d’en refaire un ! Ecoutez votre corps, il SAIT !
    Je vous souhaite de pratiquer le jeûne et de savourer le plaisir qu’il procure …
    Prenez bien soin de vous.

  6. Joël dit :

    Bonjour à toutes et tous,

    Depuis des années je je prends pas de petits déjeuner et mangeait rarement le midi. A la retraite aujourd’hui je me suis rendu compte que c’était mon rythme biologique. Je ne prends que quelques boissons et aucun aliment durant 23 h/24h. Pas de perte d’énergie bien au contraire. Merci de donner votre avis. Joël

  7. Christine dit :

    J’ai fait mon premier jeûne sans vraiment savoir que j’en faisais un. Depuis quelques jours j’avais la nausée à chaque fois que je mengeais, une impression de dégoût. Alors je me suis dit: « J’arrête, mon corps me dira quand manger de nouveau. » C’était au printemps 2003. Mon dernier jours était cette année avant Pâques: 14 jours. J’ai regretté de reprendre déjà, l’alimentation! Pourtant c’était mon jeûne le plus long. J’en referai un prochainement, peut-être en novembre, ou avant. J’aime bien les monodiètes aussi, et je pratique régulièrement le jeûne intermitent, de la même façon que Joël (lire au-dessus de mon commentaire.

  8. Laroche-Fouché dit :

    Il y a déjà quelques années, j’ai pratiqué un jeûne de 7 jours avec un petit groupe dans les Landes. Je l’ai pratiqué parce que j’avais un cholestérol héréditaire élevé (5) pourtant pas du tout en surpoids (45kg ) et espérais que mon taux baisserait.
    Nous pratiquions tous les jours marches dans la forêt 2h et en rentrant jus de légumes, Jeûne hydrique.: jus de fruits coupé d’eau. J’avoue que durant ces jours j’avais une forme et un tonus incroyable et je pratiquais des massage sur les personnes du groupe sans aucune fatigue. Besoin de peu de sommeil.
    En rentrant je vais voir mon toubib qui me traite de folle en me disant : « vous avez sûrement une baisse de tension et perte de poids » Sur la balance même poids, tension la même et je lui dis ce que je veux savoir c’est mon cholestérol.
    Donc prise de sang et le même taux.
    Bien sûr une semaine n’est peut-être pas suffisant. J’ai également appris plus tard qu’il y avait 2 sortes de cholestérol
    celui oxydé, qu’il faut traité et celui non oxydé qu’on ne traite pas. Le mien n’étant pas oxydé je continue ma vie sans m’en préoccuper. Mais il est vrai que le tonus et une joie de vivre qu’on ressent durant le jeûne est indéniable.

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