Adieu Olivier !

Chère amie, cher ami,

Le Docteur Olivier Soulier, médecin homéopathe, acupuncteur et fondateur de la médecine du sens, est décédé, dans la nuit 28 au 29 juin dernier, d’une crise cardiaque.

J’ai été très touché par le départ d’Olivier avec qui j’ai eu l’occasion de travailler à différentes reprises, le plus souvent, lors de congrès ou de conférences que j’avais organisés et où il était venu prendre la parole.

Il est intervenu plusieurs fois lors de notre Congrès international de la santé naturelle et a parlé devant 2500 personnes(1,2).

Olivier fait partie de ces quelques personnes qui m’ont fait changer ma façon de voir le monde.

Médecine du sens et sens des maladies 

La médecine du sens, qu’il a prônée toute sa vie, est intuitive, innovante, exhaustive et humaine.

Elle répond à la question qu’Olivier s’est posée alors qu’il était jeune adulte : à quoi servent les maladies(3) ?

Très vite, il s’est dit que les blessures et le manque d’amour sont à l’origine des maladies.

Cela veut aussi dire que l’amour soigne.

Olivier estimait que cette partie de la thérapie manquait à la médecine moderne.

Il a cherché, tout au long de sa vie professionnelle, celle dont j’ai été témoin, à corriger cette faiblesse de la médecine.

Médecine et émotions 

J’ai souvent entendu Olivier dire que nous sommes des “êtres de désir”.

Nos aspirations et nos perceptions jouent sur notre santé.

Le décalage entre l’amour que l’on aimerait recevoir et celui que l’on croit recevoir, peut créer un mal-être, voire une pathologie.

L’amour déçu rend malade.

Mais l’amour reçu, accueilli puis donné, peut aider à soigner l’âme et le corps blessés(3).

Tout au long de sa carrière de thérapeute, Olivier a vu cette intuition se confirmer.

Par ce constat, il a rejoint d’autres grands thérapeutes ayant formulé des hypothèses semblables tels que Michel Moirot, Ryke Geerd Hamer, Pierre-Jean Thomas Lamotte ou plus récemment Julien Drouin.

Ces médecins n’ont pas tous dit la même chose.

Mais chacun, à sa manière, a détaillé à travers des livres et des conférences, le rôle que jouent les émotions dans la maladie.

Ces thérapeutes ont fondé leur approche sur la psychosomatique. Ils ont soigné ensemble le corps et l’esprit.

Ce faisant, ces médecins occidentaux ont confirmé ce que la médecine chinoise affirme depuis la nuit des temps.

Olivier, qui aimait citer Confucius et pratiquait l’acupuncture, le savait bien.

La force du transgénérationnel 

J’ai rencontré Olivier Soulier, lors d’un congrès qu’il avait organisé sur la sclérose en plaques en 2012(4).

L’un des orateurs de l’événement, Michel Geffard, avait eu la gentillesse de m’inviter.

Ce congrès m’a fait découvrir ce qu’Olivier appelait le transgénérationnel.

L’idée est que certaines pathologies, dont la sclérose en plaques, sont liées à l’histoire familiale.

L’hypothèse est que si l’enfant à un projet de vie auquel s’opposent ses parents, cela peut créer une sclérose en plaques.

Le conflit familial peut s’étendre sur plusieurs générations.

Il peut être lié à un traumatisme subi par un ancêtre.

Et cela a des conséquences sur les générations suivantes jusqu’à ce que l’un des membres de la famille déclare une sclérose en plaques.

Olivier avait remarqué, lors de ses consultations, que lorsque de jeunes adultes de 18 ou 20 ans, voire un peu plus, venaient avec leurs parents, il s’agissait presque toujours d’une sclérose en plaques.

Pour les autres pathologies, les jeunes adultes venaient seuls.

Chez ces jeunes adultes, la place des parents était encore trop importante.

Et cela s’expliquait potentiellement par un nœud familial qu’il fallait dénouer, ce qui n’était pas forcément facile.

Maladies cardiovasculaires et cancers

Pour Olivier Soulier, la vie avait un sens et chaque personne une mission de vie.

Chacun de nos gestes et aspirations pouvaient être liés à ce projet de vie et à la voix intérieure de chacun.

Ainsi, Olivier donnait des conférences sur la symbolique des choix alimentaires capables de de révéler les angoisses ou les désirs plus ou moins enfouis de chacun(5).

Mais pour lui, le révélateur, qui venait en dernier recours, était la maladie.

Si rien dans votre parcours de vie n’avait suffi à révéler qui vous étiez, la maladie pouvait encore jouer ce rôle.

Dans mon souvenir, les cancers pouvaient exprimer l’idée d’un manque, de quelque chose d’inachevé, tandis que les maladies cardiaques signalaient l’inverse : un trop plein, une volonté de pouvoir et de contrôle.

Olivier était hyper sensible.

Il pouvait pleurer sur scène, ou en écoutant un orateur dont le discours sur la planète par exemple l’avait touché.

Mais il aimait aussi être en contrôle des choses. Il aimait que les événements soient bien maîtrisés.

Sa faiblesse au cœur était-elle liée à cela ?

Un congrès exceptionnel sur l’autisme 

En 2016, Olivier a organisé avec Senta Depuydt un congrès explorant diverses pistes de soins pour accompagner cette maladie complexe(6).

Ce congrès a notamment mis l’accent sur la nutrition avec le Dr Natasha Campbell, neurologue et experte sur ce sujet(7).

Elle accompagne ses patients avec le régime alimentaire GAPS qu’elle a mis en place chez les enfants autistes(7).

Pour elle, l’axe intestin-cerveau est essentiel pour la santé en général et pour le bien-être des autistes en particulier.

Elle élimine notamment tout ce qui peut provoquer des troubles digestifs, à commencer par le gluten et les protéines délétères.

Ce régime a été lancé par le Dr Haas et servait au départ à soigner des maladies auto-immunes, comme la maladie de Crohn ou la maladie cœliaque.

Lors de ce congrès, le Pr Luc Montagnier a pris la parole, ainsi que le Dr Martha Herbert ou encore le Dr Joël Spiroux(6).

Tous ces experts ont rappelé un constat inquiétant : l’autisme touchait un enfant sur 10 000 dans les années 50.

Mais les chiffres ont considérablement augmenté.

1 enfant sur 50 serait autiste dans certains pays industrialisés comme aux États-Unis ou en Corée du Sud.

La France ne dispose pas de statistiques, ce qui est pratique.

Comment expliquer cette situation ? Un meilleur diagnostic ? Peut-être. Mais cela ne paraît pas suffisant pour expliquer une telle augmentation.

En attendant, il est possible que le cumul des pollutions du monde moderne : les ondes, les métaux lourds, les produits transformés, les hydrocarbures dans l’eau, les plastiques, les perturbateurs endocriniens accentuent le risque chez les personnes fragiles.

L’hypothèse n’est pas simple à démontrer. Est-ce suffisant pour l’écarter ?

Olivier Soulier estimait que non.

Amour de la terre, des hommes et de la liberté 

Il pensait qu’il fallait agir sur ces menaces qui pesaient sur notre environnement.

Et c’est pour cela qu’il a lancé un autre congrès, aussi organisé avec Senta Depuydt : “Soigner l’homme, sauver la terre”.

Il avait invité Vandana Shiva à participer.

Je n’ai pas pu assister à cet événement, mais je sais que pour Olivier, c’était peut-être le plus important.

Puis, les années Covid-19 sont venues.

Et Olivier a été à la pointe du combat pour la liberté et la raison dans un monde de la santé devenu complètement fou.

Il a participé à la création du Conseil scientifique indépendant(9). (CSI)

Il avait également participé à l’université de l’amour et donné une belle conférence sur la guérison par l’amour que l’on trouve sur youtube ici.

Cela aura été l’une de ses dernières conférences.

Voilà une belle manière de tirer sa révérence !

Tous ses amis lui ont rendu de beaux et touchants hommages.

Vous retrouverez celui de Senta Depuydt ici, celui du CSI .

Voici, humblement, le mien.

Je n’ai connu Olivier que quelques années.

J’avais été le voir dans sa maison perdue dans l’Aveyron où il avait organisé une fête pour ses 60 ans.

C’est un endroit simple, calme et beau. Une maison de famille constituée de deux petits bâtiments.

Olivier y était très attaché.

Il m’avait dit avec un peu de solennité, ce qui était rare chez lui, que là se trouvait une partie de ses racines.

Il avait réuni, à cette occasion, tout ce qui comptait pour lui : la famille, les amis, des thérapeutes aux idées originales et généreuses, le tout avec beaucoup de simplicité.

J’ai écrit mon texte au passé.

Et cela me paraît irréel.

Olivier, il y a un moment que je ne t’avais pas vu. Pourtant, j’ai l’impression que notre dernière discussion date d’hier.

Je n’ai pas l’impression que tu sois parti.

Où que tu sois Olivier, je te remercie.

Merci pour tout ce que tu as fait. Merci pour tes belles idées, ces intuitions magnifiques que tu nous laisses.

Tu avais un temps d’avance sur ton époque.

Pour tes idées, le meilleur reste peut-être encore à venir.

Adieu,

Augustin de Livois

 


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